Alors que le président américain Joe Biden claironne qu’il a arraché l’accord de principe du Hamas et d’Israël autour de la libération des otages, ce qui sous-entend un arrêt total des combats, cette frappe meurtrière prouve, encore une fois, que les objectifs de Benjamin Netanyahou sont tout autres et qu’il ne s’arrêtera pas tant que Washington lui livre des bombes. Le tollé provoqué par le carnage dans les écoles de Gaza n’est pas encore retombé, Tsahal en signe un autre en visant, dit-il, deux hauts responsables du Hamas. Bilan : 71 morts au moins, selon le ministère local de la Santé.
Le bombardement a eu lieu ce samedi 13 juillet dans le sud de la bande de Gaza, aux abords de Khan Younès. L’armée israélienne soutient qu’elle ciblait deux hauts dirigeants du groupe palestinien : Mohammed Deif, le chef de la branche armée du mouvement, activement recherché par Israël et Rafa Salama, le commandant de la brigade du Hamas à Khan Younès.
La même source fait état de 289 blessés dans cette frappe aérienne dans le camp de déplacés d’al-Mawasi, pourtant désigné par Israël comme une «zone humanitaire». Mais on le sait ce n’est pas ça qui arrête les bombes de Tsahal, en mai dernier il avait commis un crime de masse du même type, 45 civils palestiniens fauchés dans un camp de réfugiés à Rafah. Le gouvernement israélien avait promis une enquête impartiale sur cette tragédie, on l’attend encore.
«Il reste de nombreuses dépouilles éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l’on ne peut atteindre en raison des tirs intenses» israéliens, a confié ce samedi Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. «La frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas où, selon nos informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents, et aucun civil», a pour sa part argué l’armée israélienne dans un communiqué…
Tel-Aviv ne précise pas s’il a liquidé Mohammed Deif et Rafa Salama, il se borne à dire que «la plupart des victimes étaient également des terroristes qui se trouvaient avec» ces chefs. «De fausses allégations visant à masquer l’ampleur de l’effroyable massacre», a répliqué le Hamas.
Le bureau du Premier ministre israélien a rappelé que Netanyahu avait «donné, au début de la guerre, une instruction permanente pour éliminer les hauts dirigeants du Hamas». Les «éliminer» partout, à n’importe quel prix, même au prix de dizaines de civils massacrés, dans des zones censées être sécurisées, comme le stipule le droit humanitaire. Mais le pays qui a piétiné le plus de résolutions et condamnations internationales ne se soucie guère des lignes rouges tant que les USA sont derrière lui.
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