Il y a un an jour pour jour nous nous faisions l’écho des sombres prédictions du Rapport du Forum économique mondial (WEF) sur les périls de 2022 à l’échelle de la planète. The Global Risks Report 2022 parlait d’effondrement de l’Etat tunisien, tout bonnement. L’édition de cette année, sortie hier mercredi 11 janvier 2023, n’a pas mis au premier rang le naufrage de l’Etat tunisien, théoriquement le pays est encore débout mais pour combien de temps encore ?
Cette année c’est la très probable crise de la dette qui occupe la première place parmi les dangers qui guettent la Tunisie. Mais à y regarder de plus près si Tunis fait faux bond à une seule des échéances de remboursement de ses crédits cela provoquerait automatiquement une crise de confiance qui entraînerait une dégradation de sa note souveraine. Donc une crispation chez les principaux bailleurs, à commencer par le FMI, qui déjà fait courir les autorités tunisiennes pour lâcher un “petit” 1,9 milliard de dollars. Et si le FMI se braque tous les autres le font. Et après c’est la débandade chez le peu d’investissement étrangers qui misent encore sur la Tunisie.
Bref, le scénario catastrophe qui nous plongerait dans une spirale infernale jusqu’au naufrage de l’Etat est toujours d’actualité, même si le Forum économique mondial l’a mis un peu en veilleuse cette année, au deuxième rang des risques qui planent sur la Tunisie. Après ça il y a les autres périls imminents, plus inquiétants que jamais : Des crises aiguës dans l’approvisionnement en matières premières, au niveau du coût de la vie et une inflation galopante et/ou continue, ce que d’ailleurs le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie et l’INS ont dit publiquement…
D’après The Global Risks Report 2023 la pénurie de produits de base est de nature à nourrir les remous sociaux et politiques. L’insécurité pourrait doper l’instabilité dans les pays qui font face en même temps à des crises au niveau de leurs dettes publiques et des produits de première nécessité. La Tunisie est logée dans la catégorie de ces pays en proie à des difficultés de ce type, aux côtés du Ghana, du Pakistan, de l’Égypte et du Liban.
Sachez par ailleurs que les pays dits émergents tels que la Tunisie se distinguent par un risque majeur de défaut de paiement. L’Égypte, le Ghana, le Pakistan – encore le même trio -, l’Argentine, le Kenya et la Turquie sont également dans la tourmente…
Que se passe-t-il en Tunisie?
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