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Le gouvernement anticipe les échecs de 2022 et a déjà le coupable : Hichem Mechichi

Le gouvernement anticipe les échecs de 2022 et a déjà le coupable : Hichem Mechichi

Le gouvernement, manifestement, anticipe déjà les grosses difficultés qu’il rencontrera en 2022 pour lancer la batterie de réformes et pour les faire accepter par la population. Comment comprendre autrement la violente charge de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, contre le gouvernement de Hichem Mechichi ? La ministre a accusé ce dernier, ce vendredi 31 décembre sur la Radio nationale, d’avoir gonflé les dépenses publiques dans la loi de finances complémentaire de 2021…

Jusqu’ici l’équipe de Najla Bouden se gardait de se plaindre directement des précédents gouvernements, en encore moins de désigner nominativement des coupables. Depuis que Mechichi a été débarqué le 25 juillet 2021, personne ne parle de lui. Cette sortie musclée de Sihem Nemsia est bien la preuve qu’il y a panique à bord et que l’exécutif, à quelques heures de l’entrée en vigueur de la Loi de finances 2022, commence à prendre la mesure de l’ampleur de la tache, chose qu’il avait d’ailleurs un peu pressentie dans le document de travail remis au FMI

Et pourquoi elle a chargé uniquement la barque de Mechichi ? Pourquoi pas celle de Youssef Chahed, qui affiche le plus long séjour au palais de la Kasbah depuis la dite Révolution et qui, à ce qu’on sache, n’a pas pas fait avancer d’un iota la Tunisie en dépit de la pléthore de promesses ? Pourquoi ne pas remonter au nahdhaoui Hamadi Jebali ? Etc.

Pourtant jusqu’à hier la ministre faisait preuve, visiblement, d’une certaine assurance et défendait bec et ongles le nouveau cap fixé par le chef de l’Etat, Kais Saied. Et encore plus le 23 décembre 2021 quand Sihem Nemsia écartait catégoriquement l’éventualité d’un recours au Club de Paris pour dénicher des financements. Pourtant quand on l’a interrogée ce matin sur l’existence d’un plan B pour la Tunisie si le FMI lui fermait la porte pour insuffisance de résultats sur les réformes, la ministre n’en menait pas large. Envolée la belle assurance de la veille…

 La grande argentière du pays s’est bornée à dire qu’en cas de refus du FMI la Tunisie devra en subir les conséquences : Des taux d’intérêt exorbitants sur les marchés internationaux et encore plus de garanties pour prétendre à obtenir des prêts.

Quelles garanties la Tunisie pourrait bien présenter vu que celle des USA est adossée à un tas de conditions dont un accord avec le FMI et vu que la valeur des entreprises publiques a fondu comme neige au soleil ? Sans parler de tous les autres trains qui ne sont jamais arrivés…

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