Diaspora

Le groupe France-Maroc dirigé par le RN : Le Maroc n’intéresse pas les macronistes …

Le groupe France-Maroc dirigé par le RN : Le Maroc n’intéresse pas les macronistes …

Le paysage politique français a connu un tournant inattendu ce lundi après-midi : le groupe parlementaire Ensemble pour la République (EPR), affilié au président Emmanuel Macron, a cédé la présidence du groupe d’amitié France-Maroc au Rassemblement National (RN).

Cette décision suscite de vives réactions.

Une présidence stratégique pour le Rassemblement National

Le parti d’extrême droite, qui avait fait de ce poste un « acquis non négociable », a réussi à imposer son choix malgré les réticences initiales de plusieurs députés macronistes. La présidence de ce groupe d’amitié, considéré comme un levier important de la diplomatie parlementaire, pourrait être confiée à Marine Le Pen ou à Sébastien Chenu, deux figures clés du RN.

Cette position, souvent perçue comme un tremplin vers une stature internationale, offrirait au parti de Marine Le Pen une opportunité de renforcer sa crédibilité sur la scène diplomatique et de diversifier son image, encore largement associée à ses positions nationalistes et anti-immigration.

Un choix qui interroge les priorités du parti présidentiel

Ce transfert de présidence révèle un certain désintérêt du parti présidentiel pour le Maroc, malgré les déclarations d’Emmanuel Macron lors de sa visite officielle à Rabat. Le chef de l’État avait alors souligné l’importance de la diplomatie parlementaire dans le rapprochement franco-marocain.

Les priorités des députés macronistes se sont toutefois portées sur d’autres groupes d’amitié jugés stratégiques, comme ceux des relations avec les États-Unis et Israël, qu’ils ont obtenus.

Ce choix met en lumière une hiérarchisation des alliances internationales qui semble reléguer le Maroc à un rang secondaire dans les priorités parlementaires.

Les enjeux d’un rapprochement avec le Maroc

Le Maroc reste pourtant un partenaire clé pour la France, tant sur le plan économique que géopolitique. Les relations entre les deux pays sont marquées par une coopération étroite dans les domaines de la sécurité, du commerce, et des flux migratoires.

L’importance de la diplomatie parlementaire dans ce contexte ne peut être sous-estimée. En déléguant cette responsabilité à un parti comme le RN, souvent critiqué pour ses positions anti-maghrebines, le parti présidentiel prend le risque d’envoyer un signal contradictoire au royaume chérifien.

Une opportunité pour le RN, mais à quel prix ?

Pour le Rassemblement National, cette nomination est une aubaine. Elle permet au parti de se présenter comme un acteur politique crédible sur les questions internationales.

Cependant, cette situation pourrait également susciter des réticences du côté marocain, où le RN est perçu avec prudence en raison de ses positions historiques.

Un précédent qui divise

Ce « cadeau parlementaire » reflète davantage les tensions et les jeux d’influence internes à l’Assemblée nationale qu’une véritable stratégie diplomatique.

Il pourrait néanmoins avoir des répercussions sur les relations bilatérales entre la France et le Maroc, ainsi que sur la perception du RN au sein de l’échiquier politique français.

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut