Le journaliste tunisien Khalifa El Gesmi a annoncé, ce dimanche 8 juin 2025, avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire qui le visait en vertu de la loi antiterroriste, à la suite de la publication d’un article reposant sur des informations issues d’une source sécuritaire officielle.
L’annonce a été faite via une publication sur sa page Facebook, dans laquelle il s’est félicité de ce dénouement après plusieurs années de poursuites judiciaires.
Une affaire emblématique de la liberté de la presse
L’affaire remonte à 2022, lorsque Khalifa El Gesmi, alors journaliste à Mosaïque FM, avait été inculpé sur la base de la loi antiterroriste pour avoir diffusé un contenu jugé sensible, bien qu’il s’agissait d’informations obtenues, selon lui, auprès d’une source de l’appareil sécuritaire national.
Le dossier avait suscité l’inquiétude des défenseurs de la liberté de la presse, qui y voyaient une atteinte à l’indépendance journalistique et au droit du public à l’information.
Une condamnation initiale à cinq ans de prison
Le 15 mai 2023, la cour d’appel avait condamné Khalifa El Gesmi à cinq ans de prison, provoquant une vague de solidarité dans le milieu journalistique. Cette peine avait ensuite été cassée par la Cour de cassation, qui avait renvoyé l’affaire devant une juridiction de fond pour un nouvel examen.
La justice tranche en faveur du journaliste
La dernière décision rendue, aboutissant à l’abandon total des poursuites, marque une victoire judiciaire pour Khalifa El Gasmi, mais aussi un précédent important en matière de protection des journalistes et de leurs sources en Tunisie.
Le journaliste n’a pas manqué de remercier, dans son message, toutes les personnes qui l’ont soutenu durant cette épreuve, tout en appelant à un cadre juridique clair pour garantir l’exercice du journalisme dans le respect des principes démocratiques.
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