Afrique

Le Kenya ouvre ses portes : des exemptions de visas pour la quasi-totalité des Africains

Le Kenya ouvre ses portes : des exemptions de visas pour la quasi-totalité des Africains

Le Kenya s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa politique d’ouverture aux autres pays africains. Deux ans après avoir remplacé les visas traditionnels par des autorisations de voyage électronique (ETA), Nairobi a décidé d’accorder des exemptions d’ETA à la quasi-totalité des ressortissants africains, à l’exception de deux pays.

Une politique d’ouverture avec quelques restrictions

Cette mesure, issue des recommandations formulées lors de la récente réunion du Cabinet des ministres, permettra aux citoyens de tous les pays du continent africain de séjourner au Kenya sans ETA pour une durée maximale de deux mois. Toutefois, les ressortissants de la Somalie et de la Libye resteront exclus de ce dispositif pour des raisons de sécurité.

Pour les membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la durée autorisée sera encore plus étendue, pouvant aller jusqu’à six mois. Cette initiative illustre l’engagement du Kenya en faveur de l’intégration régionale et de la promotion des échanges sur le continent.

Des avancées technologiques pour renforcer la sécurité

Le gouvernement kényan prévoit également la mise en place d’un système d’information moderne pour rationaliser les procédures aux points d’entrée. Ce dispositif permettra d’améliorer la présélection des voyageurs, de renforcer la sécurité aux frontières et de fluidifier les contrôles.

Bien que le gouvernement n’ait pas encore précisé la date de mise en œuvre de cette mesure, elle s’inscrit dans une vision stratégique visant à renforcer l’attractivité du Kenya en tant que destination clé pour les voyageurs, les investisseurs et les professionnels africains.

Un pas vers une meilleure intégration africaine

Selon les autorités kényanes, cette démarche s’inscrit dans une volonté de faciliter les déplacements intra-africains, conformément à l’objectif de promouvoir une plus grande intégration économique et culturelle sur le continent. Nairobi entend ainsi encourager la libre circulation des personnes, un levier essentiel pour le développement de l’Afrique.

Cette initiative, si elle est pleinement mise en œuvre, pourrait inspirer d’autres nations africaines à assouplir leurs propres règles d’entrée pour favoriser les échanges régionaux et renforcer les relations entre pays voisins.

Présentation du Kenya

Le Kenya est une des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Est. Son PIB, estimé à environ 110 milliards de dollars en 2024, repose principalement sur l’agriculture, les services, le tourisme et l’industrie manufacturière. L’agriculture, représentant près de 30 % du PIB, est dominée par des cultures comme le thé, le café et les fleurs, qui sont de grandes exportations.

Le secteur technologique, souvent surnommé la “Silicon Savannah”, est en pleine expansion, grâce à des innovations comme M-Pesa, un système de paiement mobile révolutionnaire. Nairobi, la capitale, est devenue un hub technologique majeur pour les startups et les investissements étrangers.

Le tourisme joue un rôle central, générant des revenus importants grâce aux célèbres safaris dans des parcs comme le Masai Mara et le Tsavo, ainsi que grâce à ses plages sur l’océan Indien.

Enfin, le Kenya est un acteur clé de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), avec des projets d’intégration économique régionale, et un pôle logistique stratégique grâce à son port de Mombasa, un des plus importants de la région.

Le pays bénéficie également de grands projets d’infrastructure, comme le chemin de fer à voie standard reliant Nairobi à Mombasa, soutenu par des investissements chinois.

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