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Le Liban pactise avec Israël au nom des milliards du gaz, même le Hezbollah n’a pas moufté

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C’est fait. Le Liban et Israël, deux ennemis historiques, ont scellé un pacte ce jeudi 27 octobre. Fini le vieux litige à la frontière maritime, place à la voie de la raison, au nom d’un énorme gâteau : Le partage des gisements gaziers offshore en Méditerranée orientale…

La guerre en Ukraine, avec son lot de crise énergétique, de pénuries en tous genres et d’économies sinistrées, a certainement accéléré un processus impensable il y a à peine quelques mois. Mais il y a aussi la lame de fond dans le monde arabe, qui voit les forteresses anti-israéliennes tomber une à une depuis les Accords d’Abraham, impulsés par l’ex-président américain Donald Trump en 2020…

Les Emirats arabes unis, Bahreïn, la Turquie et maintenant le Liban. Le Hezbollah, l’ennemi irréductible d’Israël, n’a pas moufté. La pluie de dollars a calmé tout le monde semble-t-il, dans un pays qui a touché le fond socialement, économiquement et politiquement. Reste à savoir si cette manne gazière relèvera une nation rongée par la corruption et où tous les milliards de dollars d’aide ont systématiquement atterri dans les poches des élites politiques, les mêmes depuis un paquet d’années…

«Il s’agit d’un accomplissement politique, ce n’est pas tous les jours qu’un État ennemi reconnaît l’État d’Israël dans un accord écrit, et ce, devant l’ensemble de la communauté internationale (…). L’État d’Israël a gagné aujourd’hui en termes de sécurité, d’économie, de diplomatie et d’énergie», a déclaré Yaïr Lapid, le Premier ministre israélien, pour magnifier cet accord historique.

Le texte a été signé au siège de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans la zone frontalière libanaise de Naqoura, sous la houlette du médiateur américain et de la coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban. À signaler que les Libanais ont refusé d’être dans la même salle que les Israéliens, d’ailleurs ils n’ont pas signé le même document histoire de signifier que la hache de guerre n’est pas officiellement enterrée. Ça plaira peut-être aux activistes de la cause palestinienne – le peu qui en reste – mais personne n’est dupe. “L’argent rend le sourire à tout le monde, même aux morts“, dixit un proverbe tunisien.

 

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