Economie

Le marché de la finance islamique s’adapte aux défis mondiaux (Rapport)

Le marché de la finance islamique s’adapte aux défis mondiaux (Rapport)

Dans l’édition 2024 de l’indicateur de développement de la finance islamique IFDI, parue la semaine dernière, le marché de la finance islamique dans le monde a connu une croissance de 11% pour atteindre 4,9 milliards de dollars d’actifs au cours de l’année passée.

« Le secteur financier mondial a été confronté à une économie incertaine caractérisée par la volatilité des prix internationaux des matières premières et une chaîne d’approvisionnement mondiale n’ayant pas encore retrouvé sa stabilité d’avant-la pandémie, deux facteurs qui ont contribué à faire grimper l’inflation », indique le rapport qui enregistre une résilience du secteur de la finance islamique et sa capacité à s’adapter aux défis mondiaux.

« Une grande partie de la croissance enregistrée est due à l’engagement continu des différents acteurs et parties prenantes composant l’écosystème du secteur dont les institutions financières, les régulateurs et les formateurs. » La Malaisie, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis continuent de dominer le marché de la finance islamique en « poursuivant les efforts de développer leurs industries locales, soutenues par des écosystèmes et gouvernances solides ».

L’IFDI indique en outre que les marchés qui étaient les moins performants comme l’Ouganda, le Malawi, les Philippines et la Tanzanie ont tout de même franchi des étapes importantes et fait des progrès notables durant l’année 2023.

Dans ses projections d’avenir pour le secteur de la finance islamique dans le monde, l’IFDI s’attend à un volume de 7,5 milliards de dollars d’actifs en 2028. « Cet optimisme est alimenté par l’assouplissement des politiques monétaires, l’intensification de la numérisation et la sensibilisation croissante des investisseurs », précise la même source. 

Il est à noter que la finance islamique en Tunisie fait face à plusieurs défis qui freinent son développement et son intégration dans le système financier national. Ces défis sont d’ordre économique, réglementaire, culturel et éducatif, et nécessitent une attention particulière pour permettre à ce secteur de réaliser son potentiel.

L’un des principaux défis réside dans l’insuffisance du cadre législatif. Bien que des avancées aient été réalisées, notamment avec l’adoption de la loi bancaire n° 2016-48, son application reste incomplète.  De nombreux articles de cette loi demeurent non opérationnels faute de notes d’application, ce qui limite la capacité des institutions financières à offrir des produits conformes aux principes de la finance islamique. 

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