La ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, avait fait savoir le 20 juin 2022 que le Maroc allait parapher très prochainement son premier contrat d’achat de gaz sur le marché mondial. C’est cette chose faite. Et ironie du sort : Le gaz naturel partirait de l’Espagne et transiterait par le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), le même que l’Algérie avait fermé le 1er novembre 2021 en représailles aux actes inamicaux et hostiles posés par les Marocains, selon Alger.
Les rumeurs fusent : le gaz reçu cette semaine par l’Algérie est d’origine israélienne, qatarie ou mieux encore, c’est le gaz vendu à l’Espagne par l’Algérie. D’après les médias espagnols Madrid n’a pas refilé à Rabat le gaz fourni par Alger, il s’agirait plutôt d’un produit acheté sur le marché international, traité en Espagne et acheminé vers l’Algérie…
La chaîne marocaine 2M a demandé à Leila Benali de dévoiler l’origine de ce gaz, elle a été très évasive et s’est bornée à dire ceci : «comme convenu avec nos partenaires, nous travaillons dans la sérénité. En toute transparence, nous allons communiquer sur le sujet en temps opportun»…
Une source très au fait de cette affaire a confié à Le360 que ce premier contrat de gaz naturel liquéfié (GNL) honoré n’a pas été signé ni avec le Qatar ni avec Israël…
On n’en saura pas plus. Dans cette affaire tout le monde marche sur des oeufs, le gaz s’étant érigé comme le produit le plus prisé de la planète, les Allemands en savent quelque chose. Et ce qui rend ce dossier encore plus délicat c’est le nom de l’Algérie en toile de fond. On connait la nature des relations tumultueuses entre Alger d’un côté, Rabat et Madrid de l’autre. Il est évident que si les Espagnols revendaient le gaz algérien aux Marocains, au mépris des conventions signées, Alger le prendrait très mal…
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