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Le Maroc assume : Le cannabis rejoint l’économie formelle, un méga plan sur les rails

Le Maroc assume : Le cannabis rejoint l’économie formelle, un méga plan sur les rails

Dans ce mouvement planétaire vers la légalisation du cannabis, pour des usages thérapeutiques mais aussi récréatifs, le Maroc prend officiellement le virage de l’économie de la marijuana. Le royaume chérifien, grand producteur devant l’Éternel, a décidé d’exploiter le filon en or. En ces temps de crise et avec les sombres prédictions sur la croissance tout est bon pour se requinquer…

Et c’est le très sérieux ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit – tout un symbole ! – qui ouvre le bal, en bonne compagnie, dans le cadre du plan d’action 2022 de l’Agence de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC). Les grandes lignes de cette affaire ont été dessinées lors de la première réunion du Conseil d’administration, hier jeudi 2 juin à Rabat, rapporte Le 360 ce vendredi.

Pour mesurer la portée de ce dossier, sachez que le ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui et celui de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, ont adoubé la loi n°13-21 qui encadre l’utilisation licite du cannabis. D’après un responsable “les premières coopératives de transformation et de fabrication de produits du terroir” – la culture du cannabis – auront pignon sur rue et seront pilotées par des agriculteurs locaux.

Par contre gare à ceux qui s’amuseront à produire en dehors du cadre légal, ils seront sévèrement punis par la loi – grosses amendes et des peines de prison. Les surfaces réservées à la culture du cannabis seront fixées par la loi dans le nord du Maroc…

Les autorités ne s’arrêtent pas là, l’ANRAC aura pour mission de définir une politique de développement de la filière du cannabis. Il est aussi question d’aller à la pêche aux investisseurs pour fabriquer et transformer le cannabis, dénicher de nouveaux marchés et sceller un partenariat avec l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). L’objectif est de faire la promotion de l’éventail des produits locaux pour des applications dans les secteurs médical, cosmétique et industriel.

Le plan d’actions pour l’année 2022 projette également une campagne nationale pour inciter les cultivateurs traditionnels à adhérer au programme ; «promouvoir la filière nationale du cannabis licite à l’étranger» fait aussi partie des missions de l’ANRAC. Tout un programme !

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