Le moins qu’on puisse dire est qu’il y a de la constance dans les relations très étroites entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Maroc. En juillet dernier à l’occasion de la Fête du trône, le président du groupe de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, avait dit beaucoup de bien du royaume, tissant des lauriers à la croissance de son PIB sur les 25 dernières années, aux méga projets impulsés, aux infrastructures de très haut niveau, etc. À en croire les retombées de l’Africa investment forum, organisé à Rabat du 4 au 6 décembre 2024, l’institution financière africaine parie plus que jamais sur le Maroc.
La BAD y a annoncé une consolidation du partenariat avec un financement global de 1 milliard de dollars pour monter des projets clés dans le royaume. Un prêt initial de 350 millions d’euros (370 millions de dollars) a déjà été paraphé. Les fonds seront orientés vers plusieurs secteurs économiques essentiels, notamment la gouvernance économique, l’approvisionnement en eau et l’aménagement d’une nouvelle zone industrielle dans le port stratégique de Nador West Med…
Les deux parties y voient un levier pour doper l’industrialisation et le développement économique du pays sur le long terme. Une autre enveloppe de 650 millions d’euros est dans les tuyaux ; elle sera dédiée à la modernisation des infrastructures ferroviaires et aéroportuaires du Maroc dans le cadre de la préparation de la Coupe du Monde 2030. Rappelons que cet événement sportif est co-organisé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal.
Le mondial de football oblige le royaume à monter encore le niveau de ses investissements dans les infrastructures, une dynamique qui entrainera toute l’économie du pays, avant, pendant et après le rendez-vous sportif. La Côté d’Ivoire vient d’en faire la démonstration avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024), mais la Coupe du monde c’est une autre dimension. Cette affaire valait la peine que Rabat se batte pour l’accueillir.
Dans ce sens l’Espagne a mis sur orbite des projets de grande envergure avec le Maroc, dans les infrastructures du transport notamment. Le président français Emmanuel Macron a également évoqué des programmes dans ce sens lors de sa visite d’Etat au Maroc en octobre dernier. Donc pour le royaume c’est une affaire qui roule et qui rapportera gros, à tous les niveaux.
Enfin pour en finir avec la BAD, les nouveaux projets dévoilés font monter à 37 au total ses programmes financés au Maroc, pour un montant global de 3,6 milliards de dollars. Ce n’est pas peu.
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