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Le Maroc et l’Algérie sont au moins d’accord sur une chose : le business avec Poutine

Le Maroc et l’Algérie sont au moins d’accord sur une chose : le business avec Poutine

 

L’Algérie n’est pas la seule à faire affaire avec la Russie, son voisin aussi. Ce qui fait du bruit en ce moment au Maroc c’est le gasoil russe importé par les autorités. Le Mouvement populaire, (MP, opposition) est monté au front en demandant à la Chambre des représentants de convoquer une réunion de la Commission des infrastructures pour auditionner la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali…

Rappelons que les hydrocarbures russes sont actuellement sous embargo en Occident, théoriquement le Maroc n’est pas tenu de se plier à la volonté de ses partenaires et est libre d’agir à sa guise au gré de ses intérêts sur le marché mondial. Théoriquement car pour s’affranchir de la pression occidentale il faut en avoir les moyens, et de toute évidence Rabat ne les a pas

L’Algérie elle a les moyens de cette politique de non-alignement sur les puissances occidentales, et même mieux : Ces dernières courent derrière Alger pour lui vendre des armes, pactiser avec elle sur la sécurité régionale et dans le Sahel, etc.

Dans une note dont une copie a atterri à Le360, le chef de file du MP au Parlement, Driss Sentissi, a demandé au président de la Chambre des représentants de réunir la commission des infrastructures pour cuisiner la ministre marocaine de la Transition énergétique sur le gasoil russe. Les députés attendent «des explications afin de lever tout équivoque»…

«Nous voulons tout savoir sur ce gasoil raffiné de Russie qui tente de faire échapper ses hydrocarbures aux sanctions occidentales», a déclaré Driss Sentissi.

La date de la séance d’audition de Leila Benali n’a pas encore été déterminée mais ce qui est certain c’est qu’il y aura des étincelles dans l’air, jusque chez les partenaires européens du Maroc. Rappelons que ce dernier a longtemps maintenu une position de neutralité entre la Russie et l’Ukraine avant de basculer en faveur de Kiev, sous la pression des Américains

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était à Washington dernièrement ; et l’un des dossiers abordés avec le président Joe Biden c’était le tour de vis pour s’assurer que Moscou ne passera pas entre les gouttes des sanctions internationales. Il est évident que si le Maroc continue d’alimenter le trésor de guerre de Vladimir Poutine ça fera grincer quelques dents dans les chancelleries occidentales.

Pourtant pas plus tard que le 9 mars le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a assumé publiquement – dans un point de presse – l’importation du gasoil russe. Il a même donné les indicateurs des trois dernières années. On a appris qu’en 2022 les importations russes ont pesé 9% du volume total du gasoil importé, contre 5% en 2021…

Le prix moyen du gasoil au Maroc est défini par «la loi de l’offre et la demande, le marché étant libre, ce qui entraîne une certaine convergence des prix», a ajouté le responsable.

Idem pour l’achat du charbon russe, qui continue de plus belle et qui a sa part dans la maîtrise de la facture de la production d’électricité, a indiqué Baitas.

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