Le Maroc a officiellement annoncé le lancement de sa stratégie nationale pour la transformation numérique, dotée d’un budget conséquent de 1,1 milliard de dollars. Cet ambitieux projet a été présenté par Ghaïta Mezzour, la ministre de la Transition numérique, lors d’un événement à Rabat, et s’inscrit dans le cadre de la volonté du pays de moderniser son économie et ses services publics.
La nouvelle stratégie vise principalement à numériser les services publics pour simplifier les démarches administratives des citoyens et des entreprises. Le but est de réduire les délais d’accès aux services publics et d’accroître la productivité de l’économie nationale. En outre, cette initiative s’inscrit dans la volonté du Maroc de devenir un pôle numérique en Afrique, contribuant à accélérer le développement socio-économique du royaume.
L’une des cibles fixées par cette stratégie est de faire progresser le Maroc dans l’indice mondial de développement du gouvernement électronique, passant de la 113e place actuellement à la 50e place à l’échelle internationale. Ceci facilitera l’accès aux services publics et renforcera la réputation numérique du pays.
Dans des déclarations aux journalistes, Ghaïta Mezzour a précisé que la stratégie vise également à stimuler l’économie numérique en créant 240 000 emplois pour les jeunes à travers le pays. Pour soutenir cet effort, 140 000 jeunes seront formés chaque année dans le domaine de la numérisation d’ici 2030.
Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a confirmé que l’enveloppe budgétaire allouée à cette stratégie s’élève à 11 milliards de dirhams (1,1 milliard de dollars) pour la période 2024-2026. Il a souligné le rôle du secteur numérique dans la création d’opportunités d’emploi et l’importance de cette stratégie pour la croissance économique du Maroc.
La stratégie de transformation numérique marocaine a été élaborée en concertation avec les principaux acteurs du secteur numérique. Selon Aziz Akhannouch, le gouvernement a associé les acteurs publics, les fédérations professionnelles, les institutions de formation, ainsi que le secteur privé et la société civile à l’élaboration de cette feuille de route.
Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a salué cette stratégie, la qualifiant de « claire et globale ». Il a souligné la responsabilité du secteur privé dans la réussite de son application, notamment en encourageant les entreprises à adopter de nouvelles technologies et à collaborer avec les startups.
Le déploiement de cette stratégie vise également à stimuler les entreprises, notamment les startups, à accéder aux marchés internationaux à travers une approche axée sur l’exportation numérique. Chakib Alj a encouragé les entrepreneurs à adopter des méthodes d’innovation ouverte, des laboratoires industriels et des centres de prototypage pour favoriser leur développement.
Le lancement de cette stratégie numérique représente une étape clé pour le Maroc dans sa transition vers une économie plus moderne, efficiente et inclusive.
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