Le Maroc n’a d’yeux que pour l’Espagne. Et pour cause, c’est elle qui l’a défendu quand le Parlement européen est tombé à bras raccourcis sur Rabat, au motif que le royaume foule au pied les droits humains. Depuis la venue à Rabat du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, en avril 2022, c’est une véritable lune de miel entre les deux pays. D’autres développements, dans le sens des intérêts des deux parties, suivront très prochainement…
On a appris ce mercredi 1er février, par le biais de l’agence officielle MAP, que le roi Mohammed VI a conversé au téléphone avec Pedro Sanchez. Le communiqué du palais royal dit ceci :
«Au cours de cet entretien chaleureux, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, S’est félicité de l’évolution, dans la concertation, la confiance et le respect mutuel, de la nouvelle phase du Partenariat bilatéral depuis la Rencontre du 07 avril 2022 entre le Souverain et le Président du Gouvernement espagnol. Les engagements contenus dans la Déclaration conjointe adoptée à cette occasion ont été substantiellement mis en œuvre.
C’est dans ce contexte que Sa Majesté le Roi, que Dieu Le Glorifie, a salué la tenue à Rabat de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, huit ans après la dernière session de ce mécanisme institutionnel. En vue de renforcer cette dynamique positive dans le partenariat stratégique bilatéral excellent, Sa Majesté le Roi a invité le Chef du Gouvernement espagnol à effectuer une visite officielle au Maroc, très prochainement.
Cette visite sera l’occasion pour renforcer davantage les relations bilatérales, à travers des actions concrètes marquées par l’efficacité, et des projets tangibles dans des domaines stratégiques d’intérêt commun».
La France, partenaire historique du royaume mais qui a perdu sa place de premier investisseur au Maroc, aimerait en dire autant. La visite de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait permis de réchauffer les liens entre les deux pays après des mois de brouille. L’annonce du rétablissement total des relations consulaires – le quota de visas français essentiellement – avait été très appréciée par Rabat. Mais patatras : la résolution des députés européens est passée par là…
On ne sait pas pour quelles raisons mais les journaux marocains, dont certains très proches du monarque, soutiennent mordicus que Paris est derrière la frappe du Parlement européen, une frappe qui du reste est symbolique. Mais elle a suffi à provoquer le courroux des autorités marocaines. Catherine Colonna a annoncé à Rabat la visite d’Etat du président français, Emmanuel Macron, au premier trimestre 2023. Nul doute que les sujets ne manqueront pas.
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