En attendant les retombées des investissements colossaux annoncés par les Européens au Maroc, ce sera la soupe à la grimace sur le front de la croissance économique. D’après la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), le royaume ne pourra pas faire mieux que +1,2% en 2022. Cette mauvaise prévision est tombée lors de la 31ème session des Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs de la Banque, rapporte Aujourd’hui Le Maroc ce mercredi 11 mai.
C’est une chute spectaculaire au regard de la croissance enregistrée l’an dernier, +7,4%. La BERD explique cette contre-performance par deux éléments : Les contrecoups de la sécheresse sur la production agricole et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec ses terribles effets sur l’économie mondiale, et c’est loin d’être terminé. La chaîne d’approvisionnement à l’échelle de la planète a été affectée, faisant flamber durablement les prix sur les marchés mondiaux. Et évidemment l’économie marocaine a été lourdement impactée…
Le journal souligne la vulnérabilité du Maroc, notamment pour l’énergie. Quand on connait les tarifs pratiqués en ce moment sur les marché des hydrocarbures, ça ne peut être que dommageable pour une économie marocaine qui avait pourtant accompli des miracles en 2021. La production d’électricité renouvelable a augmenté sensiblement, mais pas suffisamment pour peser sur les importations de gaz et de pétrole. De gros projets dans ce sens sont déjà ficelés au Maroc, mais il faudra qu’ils soient concrétisés et il faudra surtout du temps pour en récolter les fruits…
«Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale et les fortes hausses des prix des hydrocarbures devraient se poursuivre l’an prochain, même s’il est possible que le Maroc connaisse un rebond de 3% de croissance en 2023 à mesure que l’agriculture se redresse et que le rythme de croissance retrouve les niveaux antérieurs à la pandémie», ajoute la BERD…
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