Economie

Le ministre de la Planification aux abonnés absents, son “binôme” sort de l’ombre avec un méga plan

Le ministre de la Planification aux abonnés absents, son “binôme” sort de l’ombre avec un méga plan

Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied et sa collègue en charge de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Neila Nouira Ghonji, en voilà deux qu’on devrait voir et entendre plus souvent. Et pour cause ce qu’il faut à la Tunisie c’est justement une vraie relance économique, et cela passe par une bonne planification et donc forcément par une bonne politique d’industrialisation. Samir Saied était absent de la réunion avec le patron du Trésor français et de la rencontre au palais de la Kasbah avec l’UGTT (pour cause de Covid, a appris Tunisie Numérique), mais ça n’explique pas le retard pris pour dévoiler ne serait-ce que les grandes lignes du plan de relance qu’il a promis depuis près de 3 mois

On ne voit s’agiter que la ministre des Finances, Sihem Nemsia, et pourtant tout le monde sait que même si la Tunisie obtenait miraculeusement l’aide du FMI, les sous ne serviraient qu’à rafistoler et boucher des trous béants – le paiement des salaires. L’avenir de la Tunisie dépend de ce qui sortira de la tête de Samir Saied et de Neila Nouira Ghonji – mais surtout des cerveaux qui les entourent – pour offrir au pays des solutions économiques durables. La ministre de l’Industrie a levé un coin du voile ce mercredi 9 février…

Elle a déclaré sur une radio privée que la pandémie du Coronavirus a fait bouger le curseur. «Cela nous a amenés à nous focaliser sur les chaînes de valeurs, le partenariat public privé et l’économie verte (…). Une étude stratégique permettra de poser les jalons de la transition numérique et énergétique d’ici 2035», a déclaré Neila Nouira Ghonji.

Elle a ajouté que son département avait commencé à plancher sur un plan pour dynamiser les startups, impulser la transition numérique et l’économie verte. «Une nouvelle loi encadrant l’investissement sera bientôt sur la table. Nous allons dévoiler des dispositifs d’ici le mois de juin. Nous allons sceller des partenariats entre les secteurs public et privé, précisément dans 5 ou 6 secteurs», a indiqué la ministre de l’Industrie….

La ministre a confié que le gouvernement mettra le paquet sur le secteur automobile. Un accord sera bientôt signé avec la Tunisian Automotive Association. Les autres secteurs concernés par cette nouvelle stratégie sont les pièces automobiles, l’industrie pharmaceutique, l’aviation, le textile et l’habillement, le cuir et la chaussure et le lait. Ces contrats ont pour optique de tisser de solides liens entre le secteur privé et l’administration tunisienne. Cette dernière s’engage à mettre un terme aux procédures fastidieuses et l’investisseur s’engage à créer des emplois…

« Nous devons réorienter l’industrie tunisienne vers la voiture électrique. Nous devons établir des ponts entre les énergies renouvelables et le véhicule électrique. On parle clairement de la fabrication locale de composantes comme la batterie” a affirmé Neila Nouira Ghonji. “Nous allons concocter une stratégie marketing pour capter les investisseurs” a ajouté la ministre, qui a admis qu’il y a une rupture de confiance entre la Tunisie et les investisseurs étrangers et que le gouvernement s’active pour corriger le tir...

La ministre a annoncé un ambitieux programme pour permettre aux entreprises de faire le saut vers l’industrie 4.0. Par ailleurs elle  a déclaré que la Tunisie a fixé un cap dans le domaine énergétique : Faire monter à 30% la part des énergies renouvelables dans le total national d’ici 2030. A noter que ce projet est sur la table depuis 2014, avec l’appui de la Banque mondiale, mais rien n’a bougé depuis par la faute des syndicalistes de la STEG qui font tout ce qu’ils peuvent pour bloquer la machine

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