Economie

Le ministre de l’Éducation croit encore que l’école publique est attractive…

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A l’occasion de la rentrée scolaire, le ministre de l’Education Fathi Slaouti a confirmé, hier, mercredi 16 septembre, lors de l’inauguration de la première tranche du projet de complexe sportif et de divertissement dans le quartier Al-Manar après un retard de trois ans faute de raccordement aux réseaux d’assainissement et d’électricité, qu’il n’y aura plus d’écoles sans eau…

Concernant la pénurie d’eau potable dans de nombreux établissements scolaires de la région (42 établissements scolaires) lors de la rentrée scolaire actuelle, il a expliqué que d’ici janvier prochain, il n’y aura plus d’école sans eau potable, révélant l’existence d’un programme en cours d’exécution à ce sujet.

Le ministre a souligné que la gratuité de l’enseignement public en Tunisie est un grand acquis et qu’il est nécessaire de la préserver ainsi que l’attractivité de l’école publique, et que l’adoption du système des équipes dans certains établissements d’enseignement est une nécessité car il existe des écoles primaires à 3, 5 et 7 élèves, ce qui a forcé les autorités à les fermer, et il a promis d’œuvrer pour abandonner ce système.

Le ministre a estimé qu’il n’est pas acceptable que les enseignants suppléants ne reçoivent pas leurs salaires pendant de longs mois, et a promis qu’à partir de l’année prochaine, un mécanisme sera mis en place pour résoudre ce problème et leur permettre d’être payés dans les délais afin qu’ils puissent fournir les performances requises.

Toutefois, il semble que le ministre de l’éducation a oublié que l’école publique n’est plus attractive pour le commun des parents qui sont obligés de recourir aux services des établissements scolaires publics dont 500 sont sans eau, plus de 4000 souffrent de leur infrastructure depuis des années, selon une étude récente du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES).

Quant au budget de l’éducation nationale alloué à l’équipement de l’ensemble des établissements scolaires, incluant l’entretien, il est de 324 millions de dinars alors que 93% du reste de son budget est consacré aux salaires. Et comme si la pléthore de suppléants ne suffisait plus, le ministre a promis lors de sa visite à Sfax, le 10 septembre, de recruter 5260 enseignants dont beaucoup sont déjà suppléants, une décision qui plait certes aux syndicats.

Rappelons que le nombre des nouveaux inscrits dans les écoles privées cette année a atteint 5% du nombre total des élèves et que les écoles primaires à elles seules comptaient 97843 élevés en 2020. Un chiffre en nette progression depuis quelques années sous l’effet de grèves récurrentes et de la dégradation constante de l’environnement scolaire.

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek