Environnement

Le monde s’accorde sur des normes claires pour les crédits-carbone

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Lors de la COP29 à Bakou, près de 200 États ont franchi une étape significative en adoptant des règles internationales pour le marché des crédits carbone.

Cette avancée, tant attendue, vise à encadrer un secteur jusqu’alors marqué par l’absence de régulations, exposant ainsi les failles du système et les abus potentiels. Les nouvelles normes devraient permettre de garantir la qualité des crédits échangés, tout en facilitant la réalisation des engagements climatiques des pays participants.

Un marché en évolution

Le marché des crédits carbone a longtemps fonctionné sans cadre juridique solide, ce qui a conduit à des pratiques douteuses et à un manque de transparence. Les règles adoptées à Bakou visent à établir une méthodologie claire pour le calcul et la vérification des crédits générés par divers projets environnementaux.

Ce cadre réglementaire est perçu comme essentiel pour restaurer la confiance dans un mécanisme qui doit jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Les experts saluent cette initiative comme une avancée vers un marché plus structuré, capable d’attirer des investissements tout en garantissant que les projets respectent des critères rigoureux.

Implications pour les pays en développement

Les nouvelles normes pourraient avoir un impact significatif sur les pays en développement, souvent en première ligne face aux effets du changement climatique. En leur permettant de générer et de vendre des crédits-carbone, ces pays pourraient bénéficier d’un flux de financements pour des projets durables.

Cependant, il est impératif que ces crédits soient réellement basés sur des réductions d’émissions mesurables et vérifiables. Les discussions autour de l’additionnalité — le principe selon lequel les réductions d’émissions doivent dépasser ce qui aurait eu lieu sans le projet — seront donc cruciales pour assurer l’intégrité du système.

Des progrès réalisés mais…

Malgré cette avancée réglementaire, certains observateurs restent prudents quant à l’efficacité réelle de ces nouvelles règles. Les critiques soulignent que le texte adopté laisse encore plusieurs questions en suspens, notamment sur la mise en œuvre effective des normes et leur capacité à prévenir les abus.

De plus, la nécessité d’une surveillance continue et d’une transparence totale sera essentielle pour éviter que le marché ne retombe dans ses travers passés. Alors que le monde aspire à atteindre les objectifs climatiques fixés par l’accord de Paris, la mise en œuvre réussie de ces nouvelles normes pourrait s’avérer déterminante.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek