Dans un contexte de flambée militaire entre l’Iran et Israël, le Pakistan a pris une position diplomatique claire ce samedi 14 juin en exprimant son soutien total à Téhéran et en appelant les pays musulmans à s’unir face à ce qu’il qualifie d’agression israélienne injustifiée.
Selon la chaîne publique PTV News, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif s’est entretenu par téléphone avec le président iranien Masoud Pezeshkian pour lui faire part de sa « pleine solidarité avec le peuple iranien frère face à l’agression non provoquée d’Israël ».
Appel à l’unité islamique
Dans le même élan, le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a pris la parole devant le parlement d’Islamabad pour lancer un appel fort à l’ensemble du monde musulman : « Israël a attaqué l’Iran, le Yémen et la Palestine. Si les pays islamiques ne s’unissent pas maintenant, ils subiront tous le même sort. »
Il a également rappelé les liens profonds et historiques qui unissent Islamabad à Téhéran, en affirmant que le Pakistan défendra les intérêts de l’Iran sur toutes les plateformes internationales.
Une escalade militaire sans précédent
Ces prises de position interviennent dans un climat de guerre régionale aggravée, où Israël a lancé une vaste offensive contre l’Iran à l’aube du vendredi 13 juin, avec le soutien tacite des États-Unis. Des dizaines de chasseurs israéliens ont visé des infrastructures sensibles, dont des sites nucléaires, des bases de missiles et des personnalités militaires et scientifiques de haut rang.
En riposte, Téhéran a déclenché l’opération « Promesse sincère 3 », envoyant six vagues successives de missiles balistiques et de drones, provoquant la mort de trois Israéliens et faisant 172 blessés, selon les médias hébreux. Les dégâts matériels sont considérables, affectant des bâtiments résidentiels, des infrastructures stratégiques et des véhicules.
Vers une fracture géopolitique plus large ?
La déclaration pakistanaise vient accentuer une fracture de plus en plus marquée dans le monde musulman. Si certains États comme la Jordanie et les Émirats arabes unis ont adopté une posture discrète, le Pakistan semble vouloir porter la bannière d’un front islamique commun contre Israël.
La situation reste instable et évolutive, mais l’entrée diplomatique du Pakistan dans cette crise pourrait avoir des répercussions importantes sur les équilibres régionaux, notamment si d’autres puissances musulmanes venaient à emboîter le pas.
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