Economie

Le prix moyen à l’export d’un kilogramme de dattes n’a pas dépassé 5,8 dinars en 2022

Le prix moyen à l’export d’un kilogramme de dattes n’a pas dépassé 5,8 dinars en 2022

Les exportations des dattes tunisiennes au cours de l’année 2022 ont atteint 130,3 mille tonnes d’une valeur de 759,8 millions de dinars, soit une hausse en volume et en valeur respectivement de 8,8% et 6,0% par rapport à la même période de l’année précédente, indique un bulletin publié aujourd’hui vendredi 27 janvier 2023 par l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI).

Problème de bradage

Le prix moyen à l’export des dattes n’a pas dépassé, ainsi, 5,8 dinars en 2022 soit l’équivalent de 1,73 euro.

La variété Deglet Ennour représente 83% des quantités exportées soit 108,1 mille tonnes d’une valeur de 715,7 millions de dinars. Le 1er pays importateur des dattes tunisiennes est le Maroc avec une part de 19% des quantités exportées suivi par la Libye (9,4%) et l’Italie (7,9%).

Cependant et même si les dattes tunisiennes continuent de bien s’exporter, les exploitants eux, font face à de nombreux problèmes: augmentation des prix des matières premières, maladies, concurrence déloyale…

En effet, les exploitants indiquent qu’un palmier coûte de plus en plus cher, en cause le prix des certaines matières a remarquablement augmenté dont particulièrement celui de la moustiquaire.

En outre, on déplore souvent le fait que la loi qui régit la filière ne permet pas aux agriculteurs de fixer leurs prix ni d’exporter directement leur production à l’étranger. Ils doivent donc obligatoirement passer par des collecteurs mandatés par les exportateurs pour acheter les dattes cueillies dans les palmeraies généralement à de très bas prix.

Autre fléau qui nuit à la production, l’apparition de la maladie de l’acarien du palmier dattier qui touche les palmiers et ce, avec une hausse vertigineuse du prix des traitements dont les quantités sont de plus en plus limitées.

Filière en perte de vitesse

Aussi, en 2022, la Tunisie a perdu sa place de leader au niveau des exportations en valeurs au profit de l’Arabie Saoudite. La croissance et le succès de certaines variétés de dattes menacent également la datte «Deglet Nour».

Trois conditions semblent être essentielles pour organiser durablement la filière, selon les experts. D’abord, l’exigence de la qualité totale demeure un axe majeur pour le maintien stratégique de la filière dattes en Tunisie. Deuxième condition importante, l’innovation des produits et des «process» semblent s’imposer à tous les intervenants du secteur.

Enfin, le développement de la filière passe également par un ancrage territorial fort en soutenant les initiatives locales et en veillant à l’équilibre des richesses, condition devenue essentielle, notamment par les clients du marché bio labellisé.

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