A l’heure où on écrit ces lignes personne, à part peut-être le chef de l’Etat, n’est en mesure de nous dire si le combat au sommet avec l’UGTT aura bien lieu. Ce qu’on sait c’est que dans la même journée où le Bureau exécutif de la centrale syndicale rejette catégoriquement le contenu de la Loi de finances 2023 le président de la République demande à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, de revoir les grands axes de son texte. Est-ce que pour l’UGTT cela suffira comme gage ? Trop tôt pour le dire, ce qui est certain que c’est son secrétaire général, Noureddine Taboubi, s’est préparé en conséquence en concoctant un menu copieux vers l’escalade et la rupture…
Ce programme, aux allures de combat-marathon, court jusqu’au 20 janvier prochain. Il commence par la convocation du Bureau exécutif élargi. Ensuite il y aura la tenue d’un Conseil des secteurs, puis on enchaîne avec une Réunion dans les régions. Après place à la rencontre de la Commission administrative pour affiner la stratégie.
Enfin l’UGTT termine en “apothéose” avec un meeting le 20 janvier 2022, date de la commémoration de la création de l’UGTT, en 1946. La symbolique est très forte, sans doute pour répondre aux symboles brandis en face par Kais Saied quand il a organisé son Référendum le 25 juillet 2022, en écho au coup d’arrêt institutionnel du 25 juillet 2021 et quand il a tenu à organiser les législatives le 17 décembre 2022, qu’il a érigé en fête de la Révolution, piétinant royalement “le 14 janvier de l’UGTT”…
Même dans le détail la centrale syndicale tient à soigner son entrée en scène. Reste à savoir si Taboubi et compagnie entreront effectivement dans l’arène. Le sort réservé à la Loi de finances 2023 et surtout les engagements pris auprès du FMI nous le dira.
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