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Le Quartet s’impose face à Saied, en rêvant d’un 2e Prix Nobel de la Paix

Le Quartet s’impose face à Saied, en rêvant d’un 2e Prix Nobel de la Paix

L’UGTT a plaidé sa cause – pour son projet de sauvetage national -, à moult reprises, en vain jusqu’ici. L’ex-président de la République, Mohammed Ennanceur, l’a fait également. Le chef de l’Etat, Kais Saied, n’a pas pipé mot sur ce qu’a dit son prédécesseur. Sans parler de tous les autres qui ont essayé de susciter la réaction du palais de Carthage. Alors est-ce que tout ce beau monde continuera de crier dans le désert, de pédaler dans la semoule ?

La dernière sortie en date est celle du président de l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT), maître Hatem Mziou, ce jeudi 27 février. On appris que le trio a été officiellement rejoint par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Cette affaire commence à ressembler furieusement au Quartet qui a émergé en 2013 pour mettre sur la table le Dialogue national.

Il était question de sortir le pays du trou après les années de plomb, faites de crise politique et de ratés économiques – eh oui, déjà, comme quoi l’histoire se répète encore en 2023 -, d’assassinats politiques, d’exactions djihadistes et terroristes, de départs de nos jeunes vers les foyers de conflit et d’autres horreurs que les Tunisiens ne veulent plus jamais revivre.

Personne n’a pas oublier que l’activisme du Quartet avait valu à la Tunisie un Prix Nobel de la Paix en 2015. En 2023 on prend les mêmes ingrédients et on recommence, enfin à une nuance près et elle est de taille : l’UTICA n’a pas souhaité faire partie de l’aventure, c’est le FTDES qui s’y colle. On ne sait pas pourquoi Samir Majoul et ses compagnons – les patrons les plus puissants du pays tout de même – ont fait défection cette fois…

Toujours est-il que leurs anciens frères d’armes eux sont là, résolus à monter au front. Reste à savoir ce qu’ils vont y trouver. On sait que le chef de l’Etat a une aversion et même une sainte horreur de ces grands-messes, ce qu’il aime c’est prêcher dans sa propre mosquée, ce qui est sans doute un de ses lourds contentieux avec la centrale syndicale, habituée aux premiers rôles depuis que Feu le président Béji Caied Essebsi l’a invitée à sa table.

Mais Saied, on le sait depuis belle lurette, n’est pas Essebsi. Alors suivons l’agitation de Nourredine Taboubi et compagnie pour savoir où elle nous mènera, où elle mènera la Troisième République…

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