Economie

Le rapport du ministère des Finances sur le PPP est publié sans chiffres faute de données !

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Le ministère des Finances a consacré son dernier rapport sur le partenariat entre les secteurs public et privé (PPP) aux évolutions constatées dans ce domaine et les grandes lignes de la stratégie de l’Autorité générale pour le partenariat entre les secteurs public et privé, tout en constatant l’absence de données sur les projets d’investissement programmés au cours des prochaines années, compte tenu de la poursuite des travaux liés au plan de développement 2023-2025, selon le ministère.

Absence de données !

Dans son rapport, le ministère a reconnu qu’il n’avait pas été fourni à l’Autorité générale du partenariat entre les secteurs public et privé les données suffisantes sur le suivi de la mise en œuvre des concessions, malgré la publication d’une nouvelle circulaire par la présidente du gouvernement sur le suivi des concessions et des autorisations d’occupation temporaires.

Le rapport indique que la réussite des projets publics dans le cadre de partenariat entre les secteurs public et privé dépend, en général, de la bonne étude du projet et de la préparation de toutes ses composantes, du déroulement de sa mise en œuvre et de la disponibilité des ressources financières, etc. De ce point de vue, est venue l’idée de créer un fonds d’appui au partenariat entre les secteurs public et privé, qui a été concrétisé conformément au chapitre 13 de la loi de finances de 2022.

Manque de compétence de la partie publique

Le retard dans la réalisation de la plupart des projets qui ont été programmés au cours des dernières années, selon le rapport, est dû à plusieurs facteurs, dont le plus important est le manque d’expérience de la partie publique dans les différentes étapes des grands projets, ce qui entraîne des retards dans le traitement des dossiers, comme c’est le cas des projets de traitement des déchets à Jradou, Sfax et Gabes.

Le ministère a attitré également l’attention à la difficulté à trouver les financements nécessaires pour financer des études liées à des projets de partenariat, ce qui a conduit, par exemple, à abandonner la réalisation des deux projets de traitement des déchets à Bizerte et Sousse dans le cadre d’un financement allemand (Banque Allemande de Développement- Kfw), à la suite de l’expiration de la validité du don à la fin de l’année 2023.

Il a aussi été relevé que l’enlisement des projets est dû au manque de vérification du statut foncier du site du projet avant de commencer à achever les études et au manque d’expérience en ce qui concerne les études préalables à la réalisation du projet, ce qui peut entraîner des problèmes au niveau de la faisabilité de la réalisation, en plus de la lenteur des parties impliquées à mener à bien les procédures liées à l’appel d’offre.

Il est à noter que les autorités tunisiennes avaient organisé à de nombreuses reprises, notamment ces dernières années, des forums réunissant des responsables d’institutions financières internationales et régionales, de banques d’affaires et de fonds d’investissement pour promouvoir les grands projets à réaliser dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé, sans succès.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek