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Le reconfinement de trop : Mechichi débranche le respirateur de l’économie…

Le reconfinement de trop : Mechichi débranche le respirateur de l’économie…

Le ministère de la Santé a annoncé hier soir, mardi 12 janvier 2021, un confinement général de quatre jours à partir de demain jeudi. Durant ces quatre jours, le couvre-feu sera observé de 16h à 06h du matin.

Le ministère de la Santé a annoncé également la suspension des cours pour tous les niveaux à partir d’aujourd’hui, après la fin des cours jusqu’au 24 janvier, y compris pour l’enseignement supérieur.

Le ministère a décrété également la suspension des différentes manifestations sportives et culturelles de toute nature et l’interdiction des chaises dans les cafés et restaurants. Le ministre Faouzi Mahdi a rappelé au passage que le système hospitalier subit des pressions dans de nombreuses régions tout en appelant à partir de lundi prochain, les établissements privés et publics à privilégier le travail à distance et par équipe.

Sans rappeler la rétraction flagrante de Nisaf Ben Alaya, la porte-parole du ministère qui a affirmé il y a quelques jours que tout re confinement ne peut qu’aggraver la situation sanitaire en raison des risques liés à la proximité entre les gens qui doivent rester chez eux. Il y a lieu aussi d’indiquer que la Tunisie est semble-t-il le premier pays au monde à observer un confinement de quatre jours seulement pour éradiquer la pandémie de la Covid. Un confinement dépourvu de tout sens et complètement inutile, inefficace mais surtout politique par excellence.

Les raisons de ce re confinement sont pourtant clairs : le gouvernement essaie de gagner du temps en attendant l’arrivée du vaccin qui tarde faute de moyens, puisque on essaye d’emprunter 100 millions de dollars (270 millions de dinars) auprès des institutions financières internationales, d’après des sources officielles, pour financer l’importation du moins un premier lot.

Faut-il rappeler aussi que lorsque le reste du monde réservait sa part de vaccins auprès des laboratoires internationaux au début de l’été 2020, Mechichi était occupé par des consultations interminables pour choisir les membres de son gouvernement de compétences. Entre temps les frontières se sont ouvertes sous la pression du lobby du tourisme et tant pis pour le vaccin et la population à vacciner…

Le gouvernement essaye aussi d’esquiver la date du 14 janvier (10 ème anniversaire de la chute du régime de Ben Ali), une échéance que la classe politique craignait du fait de la possibilité de sa transformation en contestation plus ou moins généralisée, particulièrement dans les régions.

Et comme les syndicats décident, depuis un certain temps au nom et au lieu des autorités, le gouvernement et son chef Hichem Mechichi anticipent la décision des syndicats d’un arrêt brusque et brutal du travail et décrètent un re confinement qui profite à une pléthore des bras cassés de la fonction publique et à quelques syndicalistes cherchant constamment des arrêts du travail et des journées chômées et gracieusement payées.

Il paraît que le gouvernement n’accorde plus aucun intérêt au désastre que vit l’économie puisque l’amputation d’une journée de travail coûtera environ 270 millions de dinars  d’après les statistiques de la Banque Centrale de Tunisie relatives aux calculs des valeurs ajoutées économiques sur une année d’activité.

Le couvre-feu et la limitation des déplacements qui impacte toute la chaine de production, coûteront très cher. Selon des experts, le manque à gagner est estimé au moins à 100 millions de dinars par jour.

Il semble enfin que le gouvernement pense à sa propre survie quitte à détruire l’économie et à pénaliser les gens qui travaillent. Une survie qui n’est, paradoxalement, garantie que par une économie qui marche.

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