Des décennies de souffrance reconnues
La Grande-Bretagne s’apprête à dépenser plus de 10 milliards de livres sterling (12,7 milliards de dollars) en compensations pour des milliers de personnes infectées par des transfusions de sang contaminé par le VIH ou l’hépatite C durant les années 70 et 80.
Cet événement est considéré comme l’une des pires catastrophes thérapeutiques dans l’histoire du National Health Service (NHS), le système de santé publique du pays.
Un historique tragique
Durant les décennies en question, environ 30 000 personnes ont reçu du sang contaminé, et on estime que près de 3 000 d’entre elles sont décédées à la suite de ces transfusions.
De nombreux autres ont vu leur vie irrémédiablement bouleversée, et certains des infectés restent introuvables à ce jour.
Malgré des avertissements répétés sur les risques, ces transfusions et les dérivés sanguins, certains provenant des États-Unis, ont été administrés à des patients nécessitant des transfusions ou des traitements pour des troubles de la coagulation.
Réactions et compensations
La révélation de ces compensations survient juste avant la publication des résultats d’une enquête indépendante attendue ce lundi, selon les indications de la “Sunday Times”. Le Premier ministre Rishi Sunak devrait présenter des excuses officielles et le gouvernement annoncera une série de mesures compensatoires financées par emprunt dès mardi.
Jeremy Hunt, le ministre des Finances, a exprimé son indignation dans une interview accordée à la “Sunday Times”, qualifiant l’affaire de “pire scandale” de sa vie et reconnaissant le droit des familles des victimes à une “colère intense”.
Il regrette la lenteur des actions politiques, y compris durant son mandat en tant que ministre de la Santé, pour résoudre cette tragédie.
Actions préliminaires et futures
En 2022, sur recommandation d’une enquête, le gouvernement a déjà versé des compensations temporaires de 100 000 livres sterling à certains des survivants, pour un coût estimé à environ 400 millions de livres sterling.
Les détails financiers du régime de compensation complet restent à préciser.
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