Les derniers indicateurs économiques renvoient à une régression du taux de croissance de la valeur ajoutée agricole qui se situe à 1,1% pour le troisième trimestre de l’année 2022, succédant à un taux de 1,9% au cours du deuxième trimestre de l’année 2022 alors que globalement, on note une croissance du PIB qui a atteint (2,9%) contre (1,7%) en 2021, indique aujourd’hui le tableau de bord de l’Observatoire National de l’Agriculture.
Déficit de pluviométrie
Le bulletin a présenté, en outre, l’évolution de la situation de la balance commerciale alimentaire au cours de l’année écoulée, la situation hydrique, l’avancement de la campagne agricole et les investissements agricoles.
On note, par ailleurs, que durant la période 01/09/22-29/01/23, la pluviométrie enregistrée a été plus élevée dans la région du Nord (164,3 mm dans la région du Nord-Ouest et 156,1 mm dans la région du Nord Est) et n’a pas dépassé 43,6 mm à l’échelle du pays.
Par rapport à la même période de la campagne écoulée, et par rapport aux niveaux enregistrés durant la moyenne de la période, la situation pluviométrique a été caractérisée par un niveau déficitaire dans toutes les régions.
Le tableau de bord de l’ONAGRI révèle qu’à la date du 30/01/2023, les apports cumulés aux barrages ont atteint 210 Mm3. Ils ont été nettement inférieurs à la moyenne de la période (883,5 Mm3) et aux apports enregistrés à la même période de l’année précédente (792,4 Mm3).
Par conséquent les réserves en eau dans tous les barrages ont atteint 700,2 Mm3 contre 1145,6 Mm3 enregistrés à la même date de 2022 et une moyenne enregistrée au cours des trois dernières années de 1256,9 Mm3, soit un déficit de 556,7 Mm3. Pour l’ensemble des barrages le taux de remplissage a atteint 30,2%.
Investissements insuffisants
Il est à noter que la balance commerciale alimentaire s’est soldée, d’après l’ONAGRI, au terme du mois de décembre de l’année 2022 par un déficit de 2920,2 millions de dinars (MD). La valeur des exportations est estimée à 6033,8 MD, celle des importations à 8954,0 MD. Le taux de couverture réalisé est de 67,4% affichant une baisse de 2,8 points de pourcentage par rapport à 2021 où il avait alors atteint 70,2%.
L’aggravation du déficit extérieur est surtout liée à l’augmentation des importations des céréales (+33,4% à fin décembre 2022). De même, l’accroissement des importations des huiles végétales (+122,3%) et du sucre (+126,3%) a participé au développement du déficit et ceci malgré la hausse des exportations de l’huile d’olive (+46,2%).
Par ailleurs et selon les données de l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), les investissements privés dans l’agriculture ont augmenté de 10,3% en 2022 pour se situer à 636,2 MD. Les investissements approuvés ont bénéficié de subventions d’un montant de 166.3MD.
D’après les chiffres de l’APIA, ces investissements ont créé 3 541 postes d’emplois permanents en 2022 moins qu’en 2021 où 4 288 avaient été créés. Les investissements approuvés pour les jeunes ont stagné, tandis que ceux à participation étrangère ont diminué, passant de 20,6 MD en 2021 à 4,6 millions de dinars en 2022.
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