Dans une interview accordée à Tunisie Numérique ce mercredi 30 avril 2025, l’expert en ressources en eau et climat, houcine Rhili, a confirmé que le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint 38,6 % à ce jour, un chiffre respecté par rapport à la même période de l’année dernière.
L’impact des dernières pluies sur les ressources en eau :
Rhili a expliqué que cette amélioration est due aux fortes précipitations enregistrées récemment dans le pays, notamment dans le nord-ouest où se trouvent les principaux barrages. Il a ajouté que les chiffres de cette année ont dépassé les moyennes des trois dernières années, avec une hausse notable de 20 % entre novembre 2024 et avril 2025, indiquant ainsi une bonne saison des pluies.
Les rendements des barrages au cours des dernières années :
En revenant sur l’évolution des rendements des barrages au cours des cinq dernières années, Rhili a souligné qu’un taux de remplissage de 63 % avait été enregistré entre 2018 et 2019, la dernière période de fortes pluies qu’a connue le pays. Toutefois, ce taux a chuté à 44 % durant la saison des pluies 2019-2020, avant de diminuer davantage en raison des années de sécheresse, atteignant un taux de remplissage de 33 % le 31 août 2021.
Quant à la saison 2022-2023, elle a enregistré le taux de remplissage le plus bas depuis 40 ans, ne dépassant pas les 29 %. Ce constat renforce l’importance de l’amélioration observée cette année grâce aux abondantes pluies depuis l’automne, malgré les changements survenus dans la carte des précipitations.
Les défis de la consommation estivale et l’importance de la gestion de l’eau :
Dans ce contexte, Rhili a révélé que les rendements des barrages tunisiens ont enregistré un excédent positif de 44 millions de mètres cubes, ce qui contribuera à alléger la pression attendue pendant la saison estivale de consommation.
Malgré cette amélioration, il a insisté sur le fait que le taux de 38 % reste insuffisant, soulignant la nécessité de poursuivre la politique de gestion rationnelle de l’eau dans tous les secteurs, notamment face aux changements climatiques persistants.
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