Economie

Le tourisme interne : une option stratégique

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Le tourisme interne couvre les activités touristiques d’un visiteur résident à l’intérieur de la Tunisie. 

Ces activités peuvent inclure des voyages touristiques avec nuitée et des visites touristiques sans nuitée, c’est-à-dire une visite le jour même. 

Selon une note publiée hier jeudi 6 mars 2025, les dépenses de tourisme interne sont estimées en 2023 à hauteur de 4,01 milliards de dinars. Pour ce type de consommation, les produits non spécifiques, principalement les services médicaux et le shopping, représentent un tiers (34%) de l’ensemble des dépenses, l’hébergement 26% et la nourriture et les boissons 22%.

Il existe également un montant de dépenses touristiques internes qui ont lieu en Tunisie et sont associées à des résidents tunisiens effectuant une visite à l’étranger – ces dépenses intérieures lors d’un voyage touristique à l’étranger impliquent des dépenses sur le territoire tunisien avant de quitter le pays. Il peut s’agir de dépenses pour le transport local ou de dépenses pour des vols vers l’étranger effectués par des transporteurs tunisiens.

Un secteur porteur

Concernant les recettes du tourisme interne en Tunisie, le World Tourism & Travel Council (WTTC) dont les rapports font référence dans le monde, les a estimés à 48% du total des recettes touristiques.

Ainsi, les dépenses faites en Tunisie au titre du tourisme intérieur seraient quasi équivalentes à celles du tourisme international. Ce chiffre intègre, en plus des dépenses de vacances des résidents, le transport dû au tourisme, ainsi que les voyages des Tunisiens à l’étranger qui sont payés localement.

Le marché intérieur existe donc bel et bien, mais les intervenants prennent trop timidement le chemin pour le développer. Pour cela, il faudrait bousculer les habitudes et les certitudes. 

Mieux connaître le marché intérieur

Mieux connaître le marché intérieur est une nécessité pour le consolider. A ce jour, le marché intérieur est une terra incognita pour les opérateurs : aucun chiffre n’est connu (nombre de départs en vacances, types d’hébergements fréquentés marchands ou non marchands, budget alloué…) si ce n’est le nombre des nuitées hôtelières des résidents. Les recettes touristiques ne sont synonymes que de recettes en devises.

Il apparaît donc évident que la stratégie de développement du tourisme local devrait commencer par un minimum de connaissance de la consommation du tourisme par le Tunisien : ses causes de départ et de non-départ en vacances, ses critères et ses canaux de choix de sa destination, son budget, etc.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek