Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a marqué sa première intervention à la Conférence de Munich sur la sécurité en tenant un discours à contre-courant des positions habituelles de Washington et des dirigeants européens.
Selon lui, ni la Russie, ni la Chine ne constituent la principale menace pour l’Europe. Pour Vance, la véritable crise du continent serait le résultat de ses propres décisions internes.
Une critique des choix européens
Contrairement au discours dominant axé sur les menaces extérieures, Vance a mis en cause les politiques européennes elles-mêmes. Il a insisté sur le fait que les crises économiques, politiques et migratoires ne sont pas survenues “dans le vide”, mais sont les conséquences directes des choix des dirigeants européens.
Cette analyse tranche radicalement avec l’approche interventionniste de l’ancienne administration Biden et a jeté un froid dans l’audience, qui s’attendait à une continuité dans le soutien américain aux positions européennes.
Un avertissement sur la démocratie en Europe
L’un des points les plus marquants de son discours concerne la démocratie en Europe, notamment en Roumanie, où les résultats de l’élection présidentielle ont été annulés en raison de soupçons d’ingérence étrangère.
Vance s’est dit choqué par la réaction européenne, dénonçant la joie des dirigeants face à cette annulation. Il a appelé les Européens à “ne pas seulement parler des valeurs démocratiques, mais à les vivre”. Sa déclaration la plus percutante a été :
“Si votre démocratie s’effondre à cause de la publicité numérique d’un autre pays, elle n’a jamais été très forte au départ.”
Un message qui remet en question la manière dont l’Europe gère ses crises politiques et sécuritaires, et son rapport à la liberté démocratique.
L’immigration, une crise auto-infligée ?
Autre sujet sensible abordé par Vance : la crise migratoire en Europe. Selon lui, elle n’est pas le fruit du hasard, mais bien découlant de décisions prises par les gouvernements européens eux-mêmes.
Ce positionnement reflète la ligne dure de l’administration Trump-Vance sur l’immigration, et pourrait annoncer des tensions diplomatiques avec Bruxelles.
Un virage américain dans la relation avec l’Europe ?
Avec ce discours, le vice-président marque une rupture avec l’approche interventionniste traditionnelle des États-Unis en Europe. Plutôt que de pointer du doigt des menaces extérieures, il appelle les Européens à assumer leurs propres responsabilités.
Ce changement de ton pourrait bien redéfinir les relations transatlantiques et relancer un débat sur l’avenir de l’Europe et de sa souveraineté.
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