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L’économie européenne enregistre une croissance de 0,5% sur l’année 2023

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Le Produit intérieur brut de la zone euro oscille autour de zéro et certains pays, surtout l’Allemagne, reculent. D’autres s’en sortent bien mieux, à l’image de l’Espagne.

L’économie européenne a échappé de peu à la récession en fin d’année, mais elle affiche une faible croissance de 0,5% sur l’ensemble de 2023 et semble stagner, selon les analyses des instituts nationaux d’analyses économiques et financières.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro est resté stable au quatrième trimestre 2023, par rapport au trimestre précédent, après un recul de 0,1% de juillet à septembre, a annoncé la direction générale de la Commission européenne chargée de l’information statistique (Eurostat) aujourd’hui mardi 30 janvier 2024.

Le chiffre est supérieur aux prévisions de certains analystes internationaux qui attendaient un recul de 0,1% sur la période d’octobre à décembre et une entrée en récession technique, définie par deux trimestres négatifs consécutifs.

Sur l’ensemble de l’année dernière, les 20 pays partageant la monnaie unique ont enregistré une croissance de 0,5% par rapport à 2022, selon l’office européen des statistiques, un peu moins que les 0,6% anticipés, en novembre, par la Commission européenne.

Contrairement à l’Europe, les États-Unis ont vu son PIB a progressé à 2,5% en 2023. Elle souffre des taux d’intérêt élevés imposés par la Banque centrale européenne pour calmer une inflation record. La contraction du crédit pèse sur l’investissement et la consommation des entreprises comme des ménages, alors que les exportations pâtissent du ralentissement de la demande mondiale, révèlent des rapports spécialisés.

Cependant, au sein du bloc européen, certains pays ont mieux tiré leur épingle du jeu. L’Espagne, portée par le tourisme, a connu une croissance de 2,5% l’an dernier, et la France, à +0,9%, a fait mieux que la moyenne. À l’inverse, l’Allemagne, première économie du continent, a subi un recul de 0,3%, plombée par la crise du secteur industriel, qui souffre des coûts de l’énergie et de la faiblesse des exportations, son point fort traditionnel.

La Commission européenne doit publier, le 15 février, ses prévisions de croissance pour 2024. Elle tablait jusqu’ici sur un PIB en progression de 1,2% pour la zone euro, mais le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, a prévenu, en janvier, que les tensions géopolitiques au Proche-Orient augmentaient les risques d’une révision à la baisse.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek