L’opposition n’est pas contente – et le mot est faible -, même les soutiens du chef de l’Etat fulminent, mais l’attelage présidentiel n’en a cure, il fonce, écrase les récriminations et complaintes, comme il l’avait fait pour la Consultation nationale et pour le Référendum. L’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a fait savoir ce dimanche 25 septembre que la période électorale pour les législatives s’ouvre officiellement aujourd’hui, en vertu de l’arrêté de l’instance fixant le calendrier électoral.
L’instance rappelle la batterie d’interdictions habituelles durant la période électorale : Pas de sondages d’opinion, même déguisés, en rapport avec ces élections ; idem pour les études et commentaires dans les différents supports médiatiques. Tout démarchage téléphonique pour le compte d’un candidat aux législatives est également prohibé…
Bon, ça c’est ce qui est dit formellement par les textes, la loi, ce que vous voulez. Mais dans les faits c’est une toute autre musique. En effet les débordements – je précise bien aux yeux du cadre établi par l’ISIE – avaient fait foison avant et pendant le Référendum du 25 juillet 2022. Les autorités avaient fermé les yeux sur la grande majorité des sorties de route. D’ailleurs avaient-elles le choix face à toutes ces dites transgressions dans un tel bouillonnement démocratique. Les législatives ne devraient pas être différentes…
Reste la participation effective des partis politiques à l’affaire de Kais Saied. Selon toute vraisemblance – d’ailleurs beaucoup l’ont annoncé – l’écrasante majorité des formations de l’opposition vont boycotter, ce qui ne les empêchera pas de faire un boucan d’enfer dans les médias et dans la rue…
De toute façon les modalités du scrutin leur ont déjà coupé l’herbe sous le pied. Le Parement qui sortira des élections de décembre 2022 sera très différent du chaudron de l’avant-25 juillet 2021. Ainsi en a voulu Saied. Ainsi en a voulu surtout ceux qui gémissent dans les rangs de l’opposition, eux qui ont creusé leur propre tombe avec toutes ces dérives publiques. Ils ont peut-être oublié – ou font mine d’oublier – mais les citoyens eux n’ont pas pu oublier…
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