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L’Egypte assume son cynisme absolu dans l’enfer de Gaza : al-Sissi sauve les étrangers et binationaux, pour le reste…

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Contre vents et marées l’Egypte ferme hermétiquement sa porte en dépit de la situation humanitaire cataclysmique à Gaza. Ce mercredi 1er novembre les autorités égyptiennes ont lâché un peu de lest mais juste pour laisser passer 90 blessés palestiniens et quelque 450 binationaux et étrangers. Eux seront sauvés de la furie israélienne, pour les autres…

On a appris hier mardi dans la soirée que le terminal de Rafah ne laisserait passer que des blessés mais des responsables égyptiens et palestiniens du terminal ont précisé ce mercredi matin que près de 545 binationaux et étrangers auraient aussi leurs tickets pour quitter l’enfer de la bande de Gaza. C’est très certainement le fruit de tractations diplomatiques très intenses entre le Caire et les chancelleries occidentales, notamment les USA et la France avec qui l’Egypte a des relations privilégiées.

Une liste avec les noms, nationalités et numéros de passeport des heureux bénéficiaires a été publiée par l’administration de la partie palestinienne du terminal. D’après un responsable palestinien du terminal au total 88 blessés dont 40 enfants, des femmes et des personnes âgées devaient passer par Rafah pour être être admis dans des hôpitaux égyptiens. “Les enfants et certains vieillards auront des accompagnateurs avec eux“, a indiqué le responsable, rapporte BFMTV.

Le porte-parole du ministère de la Santé au sein du gouvernement du Hamas à Gaza, Ashraf al-Qudra, a déclaré que son département avait transmis à l’Egypte une liste de 4000 blessés présentant une urgence absolue et qui ne peut pas être prise en charge dans la bande de Gaza. “Nous espérons qu’il vont pouvoir partir dans les prochains jours car ils ont besoin d’interventions chirurgicales qui ne peuvent être accomplies à Gaza. Il faut sauver leur vie“, a-t-il ajouté…

Pour eux l’espoir est permis, peut-être, mais pour les centaines de milliers d’autres Gazaouis le seul horizon c’est la mort, entre les bombes de l’armée israélienne, la famine, les maladies, etc. Rappelons que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait poussé le cynisme jusqu’à proposer à Israël d’évacuer les populations du nord de Gaza vers le désert du Néguev. Ces gens al-Sissi n’en veut pas pour moult raisons : elles sont sociales, économiques et politiques mais il y a aussi le spectre de la résurgence islamiste que l’homme fort de l’Egypte a écrasé dans le sang en 2013.

 

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