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Leila Chikhaoui payera cher le scandale de Sfax, qui payera pour Kairouan?

Leila Chikhaoui payera cher le scandale de Sfax, qui payera pour Kairouan?

Les habitants de la deuxième ville du pays, Sfax, cohabitent toujours avec les déchets, et ça fait plus de 4 mois que ça dure, une éternité. Et toujours rien à l’horizon. La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, pourra difficilement défendre sa place au prochain remaniement ministériel. Il est très probable qu’elle fera partie de la charrette qui va emporter les ministres les moins brillants du gouvernement de Najla Bouden. Les Sfaxiens et les citoyens en général ne comprendraient pas qu’on puisse garder une ministre qui a été incapable de gérer cette affaire depuis octobre 2021. Les électeurs de Kais Saied ne le lui pardonneraient pas…

Le pays a besoin d’un choc psychologique, un choc positif pour secouer le cocotier et réanimer une Tunisie où il ne passe rien, à part un enchaînement de mauvaises nouvelles avec les partenaires étrangers. Un remaniement ministériel c’est toujours un moment délicat à gérer, surtout pour une Tunisie qui en a usé et abusé depuis le départ précipité de Zine El Abidine Ben Ali. Et là un de plus à peine 4 mois après l’installation du gouvernement Bouden, il est évident que ça ferait jaser…

Un remaniement dans cette période délicate, alors que les pourparlers avec le FMI ont démarré, ne peut pas être, il faut l’avouer, à l’avantage de l’exécutif tunisien. Ce serait à coup sûr un signal d’instabilité de plus, un énième, alors que les amis et soutiens de la Tunisie veulent justement une équipe compétente à la tête du pays, dans la durée, pour entamer et achever les réformes structurelles planquées sous le tapis depuis 10 ans. Mais en même temps le chef de l’Etat, Kais Saied, n’a peut-être pas le choix. Un changement au sommet avec des dégâts maintenant et peut-être des correctifs après vaut mieux que traîner en longueur des désastres ministériels…

En l’occurrence pour le scandale environnemental et sanitaire de Sfax, il n’est pas possible de retenir les coups qui doivent être portés. Des têtes devront tomber. Pour punir les coupables, car il y en a forcément mais aussi pour donner l’exemple aux autres canards boiteux qui s’ingénient au quotidien à empêcher ce pays d’avancer. Pour le gouvernorat de Kairouan aussi il va falloir faire quelque chose, et vite !

Tout un gouvernorat privé de médecins réanimateurs, voilà ce qui se passe quand les deux seuls praticiens de la ville tombent malade en même temps. Tomber malade c’est un moindre mal vu le quotidien infernal qu’ils se farcissent, ces cadences de travail complètement folles. En attendant de récupérer ses deux médecins, au repos forcé actuellement, plus personne ne s’occupe des tâches essentielles d’anesthésie avant les interventions chirurgicales, de la réanimation des malades après les opérations, etc. Les deux hôpitaux de la région sont lourdement handicapés, avec des conséquences terribles pour les patients et des habitants déboussolés. Ça fait des jours que ça dure et ça n’empêche à personne de dormir, en tout cas pas notre ministre de la Santé…

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