Economie

Les 2 scénarios catastrophes qui attendent après la trêve de la CAN

Les 2 scénarios catastrophes qui attendent après la trêve de la CAN

L’économiste, universitaire et syndicaliste Abderrahman Lahga a rappelé ce mardi 11 janvier ce que sans doute le chef de l’Etat, Kais Saied et la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, auraient préféré garder dans les placards pour jouir de la trêve de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). L’économiste a évoqué les sacrifices que la Tunisie devra faire pour voir la couleur des billets du FMI. Il n’a pas hésité à parler de deux scénarios catastrophes comme uniques débouchés pour l’exécutif…

Il a d’abord rappelé, sur les antennes d’une radio privée, une hérésie économique : bâtir une Loi de Finances 2022 sur l’hypothèse un peu folle du décaissement du FMI, avec l’énorme danger que cela fait planer sur le budget de l’Etat pour cette année si les garanties de la Tunisie sont jugées irrecevables par son principal bailleur…

Le deuxième scénario dramatique c’est la possibilité que la Tunisie fasse un forcing et obtienne des fonds mais que le FMI descende du train alors qu’il est lancé. D’après Abderrahman Lahga le plan soumis à l’institution internationale n’a aucune consistance, sur le fond comme sur la forme…

Pourtant l’économiste est d’avis qu’il y a encore une fenêtre de tir : “nous sommes persuadés que nous avons encore les ressources pour concocter un programme tuniso-tunisien avec des options réalistes (…)“, sans que les objectifs de développement soient sacrifiés sur l’autel d’un programme de réformes drastiques

D’après Lahga, si le plan soumis au FMI est appliqué à la lettre, les citoyens tunisiens devront faire face à une inflation de 5% par an et un chômage affolant d’ici 2025. Le programme présenté table sur 150 000 nouveaux emplois, ce qui signifie une montée du nombre de chômeurs de 800 000 à 1 million d’ici 3 ans, selon l’économiste.

Au sujet de la discorde entre l’exécutif et l’UGTT sur le plan soumis au FMI, Lahga l’a illustrée par la révision du système de subventions. Il a ajouté que la centrale syndicale avait opté pour une réforme qui toucherait la caisse des compensations par le biais de la facturation électronique et de l’identifiant unique biométrique pour que les subventions aillent vers les nécessiteux…

L’économiste a pointé le refus du gouvernement d’ouvrir la porte aux partenaires sociaux ; il a déclaré que l’UGTT ne donnera son aval que si elle est intégrée de bout en bout dans le projet gouvernemental et que les pistes de travail prennent en compte les intérêts des citoyens…

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