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Les amis européens de Poutine sortent du bois : Le Pen exige la fin des sanctions, après Orban

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La cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, dont on connait les accointances avec le président russe, Vladimir Poutine, avait mis en veilleuse ses liens avec Moscou pour ne pas s’aliéner une partie des électeurs français horrifiés par les crimes de la Russie en Ukraine. Maintenant qu’elle est confortablement assise au Parlement français avec ses 89 élus et qu’un sondage lui prédit le meilleur elle a décidé de tomber le masque. Elle demande publiquement la fin des sanctions qui frappent l’économie russe…

Elle a déclaré ce mardi 02 juillet que les sanctions qui pleuvent sur la Russie depuis le 24 février dernier, date à laquelle les troupes de Poutine ont fait irruption en Ukraine, “ne servent strictement à rien“, à part “faire souffrir” les Européens. “Je souhaite” que ces tours de vis “disparaissent pour éviter à l’Europe de se retrouver face à un blackout, notamment concernant les importations de gaz“, a dit la patronne des députés RN lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.

Ces sanctions ne servent strictement à rien, si ce n’est à faire souffrir les peuples européens et, accessoirement, le peuple français“, a-t-elle ajouté…

Il faut être vraiment de mauvaise foi pour ne pas constater que, contrairement aux rodomontades de notre gouvernement, l’économie russe n’est pas à genoux et n’est pas en cessation de paiement (…). Nous sommes beaucoup plus victimes de ces sanctions que ne l’est la Russie“, qui “a trouvé d’autres clients” et qui “contourne les différents embargos“, a dit la députée du Pas-de-Calais.

C’est du reste ce qu’a soutenu publiquement le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, un ami du maître du Kremlin et qui a été corroboré par un rapport du FMI. En Italie aussi une étrange musique monte, toujours depuis l’extrême droite. Si ces clameurs venaient à s’intensifier au sein de l’Union européenne (UE), il sera très difficile de maintenir le front occidental face à Poutine…

Pour Marine Le pen “la vraie sanction à l’égard de la Russie aurait été” de faire fondre “les prix du gaz et du pétrole“, ce qui “aurait beaucoup plus étranglé financièrement” Moscou. Mais elle sait aussi que les Européens, terrorisés par la menace russe avant même que l’hiver ne pointe le bout de son nez, n’ont pas les moyens de faire chuter les tarifs du gaz. Elle fait ici de la politique politicienne, à peu de frais, juste pour gêner le président français, Emmanuel Macron et prendre date pour les prochaines échéances électorales. C’est très habile, efficace mais très dangereux pour l’unité européenne…

 

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