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Les bacheliers marocains brillent à l’École Polytechnique de Paris, mais il y a l’envers du décorum…

Les bacheliers marocains brillent à l’École Polytechnique de Paris, mais il y a l’envers du décorum…

Fierté, une fierté nationale… C’est ce qu’inspire ce tableau : cette année 50 étudiants formés dans plusieurs lycées d’excellence au Maroc ont été admis à la prestigieuse l’École Polytechnique de Paris. C’est un record et en même temps l’illustration de la qualité de l’enseignement dans le royaume. Polytechnique beaucoup en rêvent, peu décrochent leurs tickets…

Dans le détail 38 étudiants marocains sont passés par le Lycée d’Excellence de Benguérir (LYDEX), 3 étudiants par le Lycée Méditerranéen (LYMED, Martil), 1 par le Lycée Moulay Youssef (Rabat), 1 vient du Lycée Zahraoui (Rabat), 2 du Lycée Ibn El Khatib (privé, Rabat), 1 du Lycée Mohamed V (Casablanca), 1 du Lycée Omar Ibn Al Khattab (Meknès), 1 du Lycée Moulay Idriss (Fès), 1 du Lycée Mohammed VI (Kénitra) et enfin 1 est sorti du Lycée Reda Slaoui (Agadir).

Un tableau bigarré qui témoigne du niveau de la formation scientifique sur tout le territoire marocain. C’est une donnée qui a son importance. Cet exploit les élèves ingénieurs marocains le doivent principalement à la qualité de l’enseignement en mathématiques, une formation que les professeurs français regardent avec des yeux de Chimène. La Tunisie également tape dans l’oeil des profs français.

Polytechnique est une vraie fabrique de cerveaux, des talents qui pour la plupart irriguent les grandes entreprises françaises avant même d’avoir achevé leur cursus. Une compétition féroce qui bien entendu n’avantage pas les pays d’origine de ces têtes. Combien d’ingénieurs marocains, tunisiens et algériens rentrent au bercail après leur formation ?

L’histoire de ces talents est belle, ce sont des réussites individuelles et familiales, une gloire nationale dans l’absolu mais il ne reste pas grand-chose pour la nation. Pour cette dernière c’est souvent une perte financière sèche après des années de formation payées par les deniers publics, c’est une matière grise dont les pays d’origine ne feront pas acquisition, faute d’arguments (des carrières intéressantes et motivantes) face à la France, au Canada, etc.

Toutefois il y a l’envers du décor dans les pays d’immigration, avec ce racisme et cette xénophobie décomplexés, des désenchantements à la pelle qui provoquent des vagues de retour qu’on n’a pas connues par le passé. C’est cela les nouvelles donnes. Mais ça ces brillants élèves marocains ne le savent pas encore, ils feront leurs propres expérimentations et trouveront leurs voies dans les dédales de la France ou ailleurs dans le monde. À moins qu’ils décident de revenir dans la mère patrie pour participer à son développement. Une sage décision, au service d’une oeuvre exaltante.

 

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