Les commissions sur les transactions électroniques varient largement d’un pays à l’autre, avec des conséquences directes sur l’adoption de ces méthodes de paiement, en particulier dans le secteur du commerce électronique. En Tunisie, les commissions sur les transactions sont généralement plus élevées que dans d’autres régions comme la France ou la Chine (Alipay), ce qui pourrait affecter la dynamique des paiements électroniques.
Commissions en Tunisie
En Tunisie, les commissions sur les paiements électroniques s’élèvent en moyenne à :
- 3 % pour les paiements nationaux.
- 5 % pour les paiements internationaux.
Ces taux sont significativement plus élevés que ceux observés dans certains pays européens et asiatiques, en particulier pour les transactions transfrontalières. Cette différence peut influencer la compétitivité des entreprises tunisiennes dans un marché globalisé et limiter l’incitation à adopter massivement les paiements électroniques.
Comparaison avec la France
En France, les commissions sur les paiements par carte bancaire sont beaucoup plus faibles, notamment grâce à la réglementation européenne qui plafonne les frais d’interchange :
- 0,2 % pour les cartes de débit.
- 0,3 % pour les cartes de crédit, pour les transactions nationales et intra-UE.
Ces taux faibles encouragent une adoption plus large des paiements électroniques, car les commerçants peuvent absorber plus facilement ces coûts sans augmenter leurs prix de manière significative. De plus, les frais pour les paiements internationaux, bien que plus élevés, restent compétitifs par rapport aux standards mondiaux.
Commissions d’Alipay en Chine
En Chine, Alipay, l’une des plateformes de paiement les plus utilisées, applique des commissions raisonnables pour les commerçants et les utilisateurs :
- 0,6 % pour les paiements effectués via son service de “Paiement en personne”.
- 3 % pour les transactions internationales dépassant 200 RMB (environ 25 €), avec des frais moindres pour les paiements plus petits.
Ces frais relativement bas favorisent l’utilisation massive des paiements électroniques, même pour les petits commerçants. Alipay est largement adopté en raison de sa flexibilité, de ses coûts modérés et de la large infrastructure numérique disponible en Chine.
Les conséquences des commissions élevées en Tunisie
1- Frein à l’adoption des paiements électroniques
Avec des frais de 3 % à 5 %, les commerçants en Tunisie sont moins incités à proposer des paiements électroniques, en particulier pour les transactions transfrontalières. Ces commissions élevées réduisent les marges bénéficiaires, en particulier pour les petites entreprises, et augmentent les coûts pour les consommateurs, ce qui peut décourager leur utilisation.
2- Impact sur la compétitivité internationale
Les frais de 5 % sur les transactions internationales sont un obstacle pour les entreprises tunisiennes qui souhaitent s’intégrer dans le commerce mondial. En comparaison, des pays comme la France, avec des frais bien plus bas, ou la Chine, où Alipay domine avec des taux modérés, sont mieux positionnés pour attirer des clients internationaux.
3- Limitation de la transformation numérique
La transition vers un système de paiements électroniques plus fluide est freinée par ces coûts élevés. Alors que le paiement numérique est devenu un standard mondial dans de nombreux secteurs, les entreprises tunisiennes risquent de rester en retard en matière d’innovation financière si les coûts ne sont pas réduits.
L’impact potentiel sur l’utilisation des paiements électroniques
Si les commissions en Tunisie étaient réduites à des niveaux similaires à ceux de la France ou d’Alipay en Chine, cela pourrait stimuler l’utilisation des paiements électroniques :
- Accessibilité accrue : Des frais réduits rendraient les paiements électroniques plus accessibles aux petites et moyennes entreprises (PME).
- Compétitivité : Les commerçants tunisiens seraient plus compétitifs sur le plan international, attirant ainsi plus de consommateurs étrangers et facilitant l’intégration dans le commerce mondial.
- Innovation : Une baisse des coûts pourrait encourager l’innovation dans les services financiers, en augmentant l’adoption des technologies de paiement mobile et numérique.
Ainsi, en Tunisie, les commissions actuelles de 3 % à 5 % sur les paiements électroniques représentent un frein à l’adoption massive de ces technologies. En comparaison avec la France ou Alipay en Chine, où les commissions sont nettement plus basses, une réduction des frais pourrait stimuler l’utilisation des paiements numériques, augmenter la compétitivité des entreprises tunisiennes et accélérer la transformation numérique du pays.
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