Economie

Les dettes extérieures à moyen et long terme de la Tunisie ont atteint 8.052 millions de dinars en 2021

Les dettes extérieures à moyen et long terme de la Tunisie ont atteint 8.052 millions de dinars en 2021

Les tirages sur les capitaux d’emprunt à moyen et long terme, la principale source de financement extérieur pour la Tunisie au cours de ces dernières années, ont subi un léger fléchissement (-1,8%) pour s’établir à 8.052 millions de dinars (MD) en 2021, c’est ce qu’a révélé la banque centrale de Tunisie dans son bulletin sur la balance des paiements et position extérieure globale de la Tunisie paru hier mardi 24 janvier 2023.

L’évolution des tirages sur les capitaux d’emprunt a porté la marque de l’absence de mobilisations sur les marchés financiers internationaux, conjuguée à la régression des emprunts effectués dans le cadre de la coopération multilatérale. Toutefois, ceux réalisés dans le cadre de la coopération bilatérale ont enregistré une hausse par rapport à leur niveau enregistré une année auparavant.

Des dettes tous azimuts

Représentant près des deux tiers des tirages sur emprunts à moyen et long terme, ceux drainés dans le cadre de la coopération multilatérale se sont repliés de 15,5% pour revenir à 5.269 MD en 2021. En particulier, les fonds levés auprès du Fonds Monétaire International ont porté sur une enveloppe de 2.076 MD (523 MDTS) sous forme d’une allocation en DTS accordée à l’Etat tunisien.

De leur côté, les concours auprès de la Banque Mondiale ont porté sur un montant de 960 MD en 2021, dont deux enveloppes respectives de 326 MD (99 MEUR) et 272 MD (83 MEUR) ont été accordées dans le cadre du programme de protection sociale contre Covid-19. Pour les ressources allouées par la Banque Africaine de Développement, elles sont revenues à 360 MD en 2021 dont une enveloppe de 195 MD (60 MEUR) a été accordée pour l’appui à la relance économique et à l’inclusion sociale. En revanche, les fonds levés auprès du FMA ont légèrement augmenté avec une enveloppe de 342 MD en 2021.

Le fardeau du paiement des crédits

Rappelons que selon la dernière mise à jour économique de la Banque mondiale, intitulée « Un nouvel état d’esprit : une plus grande transparence et responsabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », les pays exportateurs de pétrole de la région bénéficient des prix élevés des hydrocarbures, mais les pays importateurs de pétrole sont confrontés à des situations différentes. Les importateurs de pétrole sont confrontés à un stress et à un risque accru en raison de l’augmentation des factures d’importation, en particulier pour l’alimentation et l’énergie, et du resserrement budgétaire à la suite de l’accroissement des subventions.

Selon la BM, des gouvernements de la région engageront des dépenses supplémentaires à mesure qu’ils augmenteront les subventions et les transferts monétaires pour atténuer les dommages causés au niveau de vie de leurs populations par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. 

Cependant, les pays importateurs de pétrole ne disposent pas d’une telle opportunité et devront réduire d’autres dépenses, trouver de nouveaux revenus ou augmenter les déficits et la dette pour financer les programmes d’atténuation de l’inflation et toute autre dépense supplémentaire. 

De plus, à mesure que les taux d’intérêt mondiaux augmentent, le fardeau du service de la dette des importateurs de pétrole augmentera, car ils doivent payer un taux d’intérêt plus élevé à la fois sur toute nouvelle dette qu’ils contractent et sur la dette existante qu’ils refinancent, ce qui pèse sur la viabilité de la dette des pays au fil du temps, en particulier pour les pays dont le niveau d’endettement est déjà élevé, comme la Jordanie, la Tunisie et l’Égypte. 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut