Dans un développement qui suscite des réactions internationales, le Liban a extradé Abderrahmane Karadhaoui, fils du célèbre défunt islamiste contreversé Youssef Karadhaoui, vers les Émirats arabes unis (EAU).
Cette décision, annoncée par l’agence de presse émiratie (WAM) dans la nuit de vendredi, intervient après une demande officielle des Émirats pour des accusations liées à des actions présumées menaçant la sécurité publique.
Une extradition controversée
Les autorités libanaises ont arrêté Abderrahmane Karadhaoui le 29 décembre 2024 à son entrée sur le territoire libanais via le poste frontalier de Masnaa, en provenance de Syrie. L’extradition a été effectuée conformément à un mandat de l’Organisation des ministres de l’Intérieur arabes, émis à la demande des autorités émiraties.
Selon WAM, cette procédure s’est appuyée sur le principe de réciprocité et les législations nationales des deux pays. Le ministère de la Justice des Émirats a officiellement sollicité le transfert, soulignant leur détermination à poursuivre “quiconque menace leur sécurité et stabilité”.
La famille de Karadhaoui s’exprime
Dans un communiqué publié avant l’extradition, la famille d’Abderrahmane Karadhaoui, qui détient également la nationalité turque, a dénoncé son arrestation comme étant “arbitraire”. Selon elle, cette décision repose sur des accusations infondées et un jugement par contumace rendu en Égypte en 2017, qu’ils qualifient de “politique”.
La famille avait appelé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, à intervenir pour garantir sa libération et son retour en Turquie, affirmant que son extradition vers un autre pays “mettrait sa vie en danger”.
Le motif de l’extradition inclut notamment un vidéo controversée filmée par Karadhaoui dans la cour de la Mosquée des Omeyyades à Damas, un acte interprété comme subversif par les Émirats.
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