Economie

Les entreprises publiques tunisiennes et le syndrome de l’île de Pâques…

Les entreprises publiques tunisiennes et le syndrome de l’île de Pâques…

L’île de Pâques, est une île du Chili à l’océan Pacifique sud. Elle est particulièrement célèbre pour ses statues monumentales (les moaï) et son écriture océanienne unique (le rongorongo).

Selon les recherches, les premiers habitants de l’île y seraient arrivés il y a environ 800 ans, probablement depuis d’autres territoires de Polynésie. Au fil des siècles, la population aurait ensuite grandi. Avant le XVIIe siècle, la civilisation de l’île de Pâques aurait commencé à décliner avant de s’effondrer. On avance que les habitants auraient épuisé toutes les ressources naturelles du territoire, notamment les arbres et ce pour construire les statues monumentales, provoquant un désastre écologique, des conflits et un déclin presque total.

On évoque ainsi le syndrome de l’ile de Pâques pour décrire comment une population s’auto-détruit en épuisant ses ressources.

Les entreprises publiques en Tunisie considérées longtemps par certains comme les bijoux de la famille et le fleuron de l’économie nationale, ne valent pratiquement plus rien eu égard à leur situation financière délabrée après la consommation de leurs fonds propres presque 8 fois, leur surendettement et leurs pertes abyssales d’après les chiffres officiels du ministère des finances.

Ces entreprises sont devenues durant cette décennie des planques pour le recrutement basé sur le favoritisme et le copinage. Devenues la chasse gardée des syndicats et de certains partis politiques, les entreprises publiques sont menacées d’effondrement exposant à un grave danger la pérennité de toute l’économie fondée, d’ailleurs, sur l’implication de l’Etat dans tous les secteurs économiques.

La chute pratiquement inévitable de ces entreprises engendrera, certes, selon des rapports internationaux le déclanchement d’une crise systémique majeure puisque leurs dettes représentent 40% du PIB de la Tunisie et 300% des capitaux des banques publiques. On parle, à ce titre, de dettes 30 milliards de dinars très difficilement recouvrables.

La société nationale des chemins de fer tunisiens, la compagnie phosphate Gafsa et l’office des céréales sont l’exemple type de cette dégringolade. Les salaires des milliers d’employés sont versés depuis des mois directement par les banques publiques contre une simple signature en guise de garantie de l’Etat.

Toutefois, ces entreprises recrutent encore et sans cesse et dépensent énormément d’argent pour le luxe de ses cadres bien équipées en voitures et autres avantages. Un destin similaire à celui de l’île de Pâques semble très fort probable.

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