Economie

Les importations des produits de base absorbent 42% des recettes touristiques et des transferts des TRE

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Les importations des produits de base continuent d’éroder les équilibres extérieurs fondamentaux du pays en absorbant une part importante des recettes du secteur du tourisme et des transferts des TRE considérés comme premiers pourvoyeurs de devises pour la Tunisie.

Malgré cette situation, le stock des réserves en devises se maintient à un niveau stable permettant la préservation de la valeur de la monnaie nationale, d’une part et le règlement des échéances de la dette extérieure outre les paiements des acquisition des biens d’équipement et des produits énergétiques, d’autre part. Ceci impose une restructuration urgente de la caisse de compensation devenue une véritable trappe à liquidité.

Importations pesantes

Selon le dernier bulletin mensuel de l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI) paru le 18 août courant, les importations des céréales durant les sept premiers mois de l’année ont atteint 2458,7 millions de dinars (MD) alors celles des huiles végétales et du sucre sont estimées respectivement à  486,4  MD et 517,6 MD soit un total de 3462,7 MD.

En même temps et d’après les indicateurs monétaires et financiers de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), les recettes touristiques ont culminé à 3824,4 MD au 31 juillet écoulé tandis que les transferts de TRE ont évolué à 4341,8 MD. La valeur globale de ces ressources extérieures est estimée à 8166,2 MD.

De ce fait, les importations des produits de base absorbent 42% des recettes touristiques et des transferts des TRE.

Secteur extérieur résilient

Le secteur extérieur tunisien réalise, tout de même, des performances avec la maitrise du déficit courant à 2,2% du PIB, et ce, en dépit des défis posés par la conjoncture internationale liée notamment à la fluctuation des prix des matières premières

Faut-il signaler que le déficit commercial alimentaire a baissé à 496,1 MD durant les sept premiers mois de l’année 2023 contre un déficit de 1203,3 MD enregistré une année auparavant. Également, le déficit du bilan de l’énergie primaire a diminué de 10% durant le 1er semestre de 2023, par rapport à la même période de 2022.

Il est à noter, par ailleurs, que d’après les chiffres officiels et sans tenir compte de la facture des importations de l’énergie et des céréales, le déficit commercial se limiterait à 1,6 milliards de dinars, ce qui correspond à 41% des recettes du tourisme à fin juillet écoulé et 36% des transferts des TRE.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek