On n’entendait plus rien parler de la kyrielle de magistrats révoqués d’un trait par le chef de l’Etat, Kais Saied. L’addition vient de se corser pour dix d’entre eux, d’après une radio privée. On a appris ce mercredi 28 décembre qu’ils seront traduits devant le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme…
Les charges qui pèsent sur ces juges, toujours d’après la même source : Association de malfaiteurs et complot contre la sûreté de l’Etat. Du très lourd. C’est peut-être aussi à ça que pensait le président de la République quand il insistait dernièrement sur la nécessité et l’urgence d’épurer, de nettoyer…
Enfin sachez que les accusés commenceront à défiler dans les bureaux des juges d’instruction du Pôle de lutte contre le terrorisme à partir de janvier 2023.
Le premier enseignement qu’on en tire c’est que le chef de l’exécutif n’est pas près de se plier au jugement du Tribunal administratif en réintégrant 49 des juges éjectés, au motif que les accusations ne sont pas suffisamment étayées par des éléments de preuve. Pourtant Saied avait lui-même suggéré aux juges radiés de saisir le Tribunal administratif…
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