Société

Les mésaventures d’ENI en Tunisie et le beau message à transmettre aux éventuels investisseurs

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Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a rencontré, récemment, les responsables du groupe pétrolier italien ENI, l’un des premiers investisseurs européens en hydrocarbures, en Tunisie.

Officiellement, l’entretien a tourné autour de la promotion de l’investissement en énergies renouvelables en Tunisie. Mais ce que le communiqué du gouvernement ne dit pas, c’est que ces investissements sont, justement, très mal partis. Car, selon les sources de TunisieNumerique, les responsables d’ENI sont venus raconter leurs mésaventures à Hichem Mechichi.

L’affaire remonte à l’époque du gouvernement de Youssef Chahed, quand ce dernier avait encouragé les investissements dans les énergies renouvelables. Les italiens d’ENI ont été sollicités, dans ce sens, pour développer ce genre d’énergie dans la région de Tataouine, avec la coopération de l’ETAP.

Le projet a, entretemps, bien avancé, et quand vint le moment de produire et de commercialiser son produit, l’investisseur se heurta contre le véto du syndicat de la STEG, qui a catégoriquement, refusé d’acheter de chez ce producteur.

Résultat des courses : La Tunisie appelle les investisseurs à promouvoir une industrie prioritaire dans les axes stratégiques du pays. Les investisseurs viennent et mettent leur argent, mais quand vient le moment d’exploiter, il se trouve empêcher de vendre par un syndicat ingérable et devant lequel le gouvernement est totalement impuissant.

Du coup, Mechichi s’est retrouvé devant deux dilemmes. Le premier étant de vouloir encourager l’investissement dans les énergies renouvelables, et de se trouver incapable de protéger ses intérêts et ceux des investisseurs face à des syndicalistes hors de tout contrôle.

Et d’un autre côté, il se dit que cette histoire, quand elle se saura, donnera un si bel exemple aux éventuels investisseurs qui auraient l’imprudence de répondre aux appels du gouvernement tunisien !

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Publié par
Ramsis