L’ambassadeur d’Allemagne en Tunisie, Peter Prüge, a fait savoir vendredi 21 janvier que le prêt de 100 millions d’euros accordé par la Banque Allemande de Développement (KFW) pour doper le financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) sera versé dans les prochains jours. Il a tenu ces propos au terme d’un entretien avec la ministre tunisienne des Finances, Sihem Namassia, indique un communiqué publié par l’ambassade allemande sur sa page Facebook…
Le communiqué ajoute que ce geste est la preuve de la confiance accordée à la feuille de route établie par le président de la République. Berlin ne doute pas que Kais Said va très prochainement «rétablir un régime démocratique et réinstaurer ses acquis»…
L’ambassadeur allemand a redit que son pays est disposé à accompagner la démocratie en Tunisie et à scruter, avec ses partenaires européens, les progrès accomplis dans ce sens…
Peter Prüge a insisté sur la primauté des droits de l’Homme et des libertés fondamentales des citoyens tunisiens ; l’Allemagne veut aussi des gages sur la séparation des pouvoirs et la souveraineté du système judiciaire…
Les termes sont très précis et la mise en garde pour l’exécutif tunisien on ne peut plus clair. D’ailleurs dans la même journée le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a apporté de l’eau au moulin des partenaires et amis de la Tunisie. Le chef de l’Etat, Kais Saied, doit en être conscient : la Tunisie est sous les radars et son président est étroitement surveillé, par ses soutiens traditionnels mais aussi par l’ONU…
Reste à connaître les actes que posera Saied pour répondre aux interrogations de ses partenaires étrangers, une affaire dont dépend l’aide financière qui sera apportée. Et là je n’invente rien, c’est l’ambassadeur allemand qui le dit de manière très diplomatique mais que la présidence de la République tunisienne comprendra à merveille…
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