L’Egypte a fait savoir ce dimanche 9 février qu’elle invitera les pays arabes ce 27 février pour poser sur la table “les derniers développements graves” autour de la question palestinienne. Le Caire dit sans le nommer l’annonce fracassante du président américain, Donald Trump, sur la déportation des Gazaouis et la prise de contrôle de l’enclave palestinienne par les Américains. Un plan concocté depuis plusieurs mois par les extrémistes du gouvernement de Benjamin Netanyahu, un projet que Joe Biden a rejeté et que son successeur a validé…
A noter que ce “sommet arabe d’urgence” a été convoqué à la demande des Palestiniens, après des pourparlers “au plus haut niveau avec les pays arabes ces derniers jours” autour des “derniers développements graves concernant la cause palestinienne“, a précisé un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Les choses sont claires : Ce n’est pas le président Abdel Fattah al-Sissi, partenaire d’Israël et fidèle allié des USA, qui s’est saisi lui-même de cette question qui agite le monde, il a fallu que les Palestiniens le bousculent. L’Egypte certes s’est officiellement opposée au funeste projet de Netanyahu et Trump à Gaza, mais elle l’a fait à travers des communiqués très tièdes, très loin de la prise de parole du président américain….
Un sujet aussi explosif méritait à tout le moins une déclaration publique forte, en direct, devant le monde entier mais surtout devant les acteurs qui veulent faire revivre aux Palestiniens la tragédie de 1948, un exil dont ils ne sont jamais revenus. La Jordanie aussi a exprimé son opposition à la délocalisation des Palestiniens, pour quelque motif que ce soit, mais là aussi Amman l’a fait avec mollesse, il a louvoyé, lambiné, comme l’Arabie saoudite et tous les autres “frères arabes”.
Le roi Abdallah II sera reçu ce 11 février à la Maison Blanche. Peut-être – je dis bien peut-être – que les choses seront enfin dites avec la véhémence qui sied à la circonstance. Peut-être que le Sommet du Caire sera enfin l’occasion d’enterrer définitivement les élucubrations de Tel-Aviv et Washington, qui ne servent que les intérêts politiques étriqués de Netanyahu, et certainement pas la Paix et la Sécurité, pour les Palestiniens comme pour les Israéliens.
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