Economie

Les prix des matériaux de construction flambent

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La fédération générale du Bâtiment et du Bois relevant de l’UGTT vient de déclarer au début de cette semaine que le secteur connait une hausse de prix inédite et des perturbations d’approvisionnement des principaux intrants notamment le fer de construction.

Cette situation a entraîné, selon la fédération, des pertes d’emplois et des arrêts de travail sur les chantiers ce qui menace sérieusement la durabilité du secteur. Elle a déploré entre autres, la fermeture de plusieurs briqueteries à la suite de l’augmentation du coût de l’énergie et la propagation des pratiques de concurrence déloyale.

La structure syndicale a appelé à lutter efficacement contre les spéculateurs et les contrebandiers dont les activités illicites précipitent la destruction du secteur tout en mettant en avant l’importance d’une intervention rapide de l’Etat pour réguler le secteur.

Néanmoins, la contrebande et la hausse des coûts des matériaux de construction et particulièrement des barres de fer ne sont pas nouveaux.

A titre indicatif, les prix des matériaux de construction ne cessent d’augmenter d’après la chambre syndicale du bâtiment et des travaux publics (UTICA) avec des pics qui atteignent dans certains cas 25% et qui sont souvent décidées par les autorités sans aucune concertation avec les professionnels.

Faut-il rappeler que le secteur constitue un des moteurs de l’économie en Tunisie, avec une contribution de 9% au PIB, 520 mille emplois et où les grands entrepreneurs représentent 10% des opérateurs du secteur, alors que 80% des entreprises qui y sont actives sont des petites, micros et moyennes entreprises.

Autre handicap, il s’agit au fait de la situation financière difficile de la société étatique « El Fouladh » classée comme le plus grand producteur de fer en Tunisie.

Cette société est entrée il y a des années, comme de nombreuses entreprises publiques, dans le stade de la faillite financière. En effet, un rapport du ministère des Finances montre que la société avait accumulé des pertes de 268 millions de dinars (81,2 millions d’euros) à fin 2018 et dont au moins le redressement permettrait de donner un élan au secteur du bâtiment. Malheureusement, ce paramètre fondamental n’est jamais évoqué par les syndicats au niveau des plans de développement du secteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek