Economie

Les programmes du FMI doivent être alignés sur la réalité tunisienne (rapport international)

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Il est vrai que des programmes du Fonds monétaire international (FMI) sont nécessaires mais ils doivent être alignés sur la réalité des pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).

C’est ce qui ressort de l’analyse présentée dans un nouveau rapport publié fin août dernier par l’institut de recherches « Carnegie Middle East Center » sur la situation de l’économie des pays de la région et qui s’est concentrée sur les évolutions récentes dans trois pays qui sont l’Egypte, la Tunisie et le Liban.

D’après le rapport, ces programmes jouent plusieurs rôles lors des crises financières,  dans ces pays incluant la Tunisie, notamment : fournir des liquidités, déterminer l’ampleur de la restructuration de la dette, imposer des conditions liées aux politiques publiques et accorder l’approbation nécessaire à toute réforme avant sa mise en œuvre.

Bien que les programmes du fonds aient contribué, selon lui, à stabiliser les conditions financières dans le passé, ils n’ont pas conduit à une augmentation du taux de croissance. 

Afin d’atteindre la croissance souhaitée, d’après le rapport, les programmes doivent aller au-delà des solutions à court terme vers des stratégies innovantes qui ne se limitent pas à l’austérité.

Notons que lors de sa rencontre avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, en marge des travaux du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est déroulé dernièrement à Paris, le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed a assuré «S’il n’en reste qu’un qui refusera les recettes du FMI, je serai celui-là».

Le Président de la République a clairement indiqué que les conditions du FMI pour fournir un soutien financier à la Tunisie sont inacceptables car elles «affecteraient la paix civile, qui n’a pas de prix». Il a, à cet effet, rappelé ce qui s’est passé en Tunisie fin décembre 1983 et début janvier 1984, lorsque des centaines de martyrs sont tombés après qu’on a annoncé la levée des subventions sur les céréales et dérivés.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek
Tags: FMI