Economie

Les rendez-vous que Najla Bouden ne devra pas rater…

Les rendez-vous que Najla Bouden ne devra pas rater…

Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarak Cherif, n’a pas attendu que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, donne suite à leur dernière rencontre autour des réformes. Vu que ce deuxième rendez-vous ne viendra peut-être jamais, Tarak Cherif a livré ses solutions pour sortir la Tunisie du trou… 

Le président de la Conect est formel : il y a certes une montage de difficultés dans le pays mais il y a aussi des tas de remèdes, et plus il y aura du retard dans les traitements à appliquer plus la situation se dégradera. «Une nation comme la Tunisie ne peut pas faire tout ce qu’il faut dans le même laps de temps, il faut donc que le pays se dote d’une vision et fixe ses priorités, ensuite il y aura le suivi de la concrétisation. Or aujourd’hui on en est très loin !», a lâché Cherif ce lundi 21 février sur une radio privée… 

Selon le chef d’entreprise le rétablissement de la confiance est le premier jalon, car l’économie du pays dépend de l’investissement. D’après lui les ressources ne sont pas le problème numéro 1. Il a critiqué au passage ce qu’il qualifie d’obsession tunisienne, la Tunisie ayant mis tous ses oeufs dans le panier du Fonds Monétaire International (FMI). Tarak Cherif est d’avis que la priorité c’est se mettre d’accord sur une bonne politique économique pour bien utiliser ces fonds, autrement les mêmes causes produiront les mêmes effets…

D’après lui la Tunisie est lourdement handicapée par un déficit structurel et pas conjoncturel, un problème qui s’accentue d’année en année du fait du gap entre les dépenses et revenus du pays. Il suggère de prime abord de tasser au maximum les dépenses publiques et de hausser dans le même temps les recettes. Ces dernières ne peuvent monter que sous la poussée de l’investissement…

Le président de la Conect a déclaré que le cycle infernal de la dette (honorer les échéances de remboursement des emprunts en contractant de nouveaux prêts) n’est pas tenable dans la durée. Donc il faut créer de la richesse en grossissant le flux des investissements nationaux et internationaux.

Il est d’avis que l’installation d’une “taskforce” pour améliorer la notation souveraine de la Tunisie est une des solutions. Cela permettra de capter les investissements étrangers dont le pays a besoin pour se relever…

Tarak Cherif en est convaincu : il faut au préalable mettre sur la table les obstacles, les freins avant de dégainer des réformes, c’est ainsi qu’on mettra d’accord tout le monde sur ce qu’il convient de faire. Il faut également de la pédagogie, il faut argumenter auprès des citoyens sur l’impérieuse nécessité de ces réformes ; elles seront douloureuses certes mais elles sont incontournables…

D’après lui la seule façon de faire passer la pilule des réformes est de lui adjoindre un dispositif social d’accompagnement…

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