Politique

Les révélations de Safi Saïd intéresseront beaucoup la Commission de Venise

Les révélations de Safi Saïd intéresseront beaucoup la Commission de Venise

En politique on le sait l’essentiel est d’occuper le terrain, de faire parler de soi, de tout faire pour attirer les micros et les objectifs des journalistes, malgré la vacuité des propos par moments, en attendant les échéances électorales. La championne toutes catégories est incontestablement la chef de file des Destouriens libres, Abir Moussi. Mais en la matière Safi Saïd n’est pas mal non plus. Il a raconté une drôle d’histoire ce jeudi 9 juin : Comment le chef de l’Etat, Kais Saied, lui avait fait perdre, indépendamment de sa volonté évidemment, la présidentielle anticipée de 2019…

Le président fondateur du parti «Les jardins des abeilles» a confié à une radio privée que les consonances entre son nom et celui du président de la République lui avaient coûté cher au dernier scrutin présidentiel, sous-entendant que beaucoup de ses électeurs s’étaient trompés et avaient par inadvertance voté pour Kais Saied. Il a ajouté que des confidences lui avaient été faites par des membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)…

Bon, on ne sait toujours pas pourquoi Safi Saïd a attendu si longtemps pour déballer ça et ce qu’il vise exactement en le sortant à quelques encablures du référendum mais ce qui est dit est dit…

A part cette information croustillante – enfin c’est très relatif – le politicien a fait savoir que Kais Saied a failli passer à côté de l’élection de 2019 pour cause de parrainages qui lui avaient été subtilisés. Safi Saïd a affirmé que des participants à la course présidentielle avaient piqué des signatures dans le dossier du chef de l’Etat pour arriver au seuil des 10 000 parrainages populaires requis. Le moins qu’on puisse dire est que ce larcin ne leur a pas du tout réussi, même si on aimerait bien connaitre les noms de ces personnes indélicates…

Pour rappel Kais Saied avait dit publiquement que des parrainages lui avaient été volés, sans aller jusqu’à désigner nommément les coupables. En tout cas si la complicité des ex-membres de l’ISIE dans cette sombre affaire – et d’autres peut-être – qui déshonore la jeune démocratie est établie, le président de la République avait quelques bonnes raisons de couper la tête de l’instance…

La dissolution de l’ISIE à trois mois du référendum fait partie des griefs formulés par la Commission de Venise. Peut-être que les révélations de Safi Saïd éclaireront un peu les lanternes des Européens…

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