La dernière fois qu’on a entendu l’ancien ministre du Développement et président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, c’était pour dire qu’il avait sous la main un programme capable de sauver le pays et de le débarrasser des islamistes, des nostalgiques de l’ancien régime – comprenez le PDL – et des populistes – dont évidemment le président de la République, Kais Saied. Cette fois-ci aussi son attaque sera économique mais également politique…
Abdelkefi a commenté ce 10 décembre sur une radio privée la dernière sortie du chef de l’Etat suite à sa rencontre avec Sadok Belaid, Mohamed Salah Ben Aissa et Amine Mahfoudh. Le président d’Afek Tounes a déclaré que Kais Saied ne peut pas s’autoriser à parler ainsi de la Constitution sur laquelle il a prêté serment. Il a ajouté que le président de la République s’était bien gardé d’exposer des griefs contre ce texte durant sa campagne électorale. Alors pourquoi maintenant ?
Il a enchaîné en émettant des doutes sur la configuration de la commission qui pourrait éventuellement rédiger la nouvelle Constitution. Il a écarté toute similitude avec le général Charles de Gaulle, arguant que l’ancien chef de l’Etat français avait au moins eu l’aval du Parlement avant de se lancer…
Au sujet des difficultés économiques du pays, il a affirmé que la Tunisie n’est pas en mesure d’obtenir des prêts sur les marchés internationaux avec des taux d’intérêts en-dessous de 14 et 15% du fait de la dégradation de la note souveraine du pays. “On devra se rabattre sur les pays frères et amis et le Fonds monétaire international (FMI), et il faudra 3 à 4 mois pour achever les discussions“…
Il a prédit des lendemains difficiles quand la Tunisie sortira de son sommeil profond. Le réveil sera dur, avec des urgences dans tout le pays : chômage, pauvreté, situation environnementale chaotique et un secteur industriel en panne…
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